lundi 12 décembre 2016

mercredi 16 novembre 2016


Qui étions-nous ?




Donald Trump lives in a golden tower with his own name on it.

Donald Trump says : " If the press would cover me accurately & honorably, I would have far less reason to "tweet." Sadly, I don't know if that will ever happen!".

To gas light is to psychologically manipulate a person to the point where they question their own sanity, and that’s precisely what Trump is doing to this country.

lundi 24 octobre 2016


Qui étions-nous ?

La main de l’auteur : ici, l’auteur, un sauvageon, rien de plus : enfin si un peu plus, vous allez voir. Et puis la main de l’imprimeur : c’est sur ça que ça porte mon rapport. Un imprimeur pas un éditeur. Un imprimeur de brochures judiciaires ou quelque chose comme ça. Un imprimeur donc : pas un éditeur : je vous dis ça : un imprimeur qui n’imprime pas d’ordinaire des confessions. Un imprimeur qui n’imprime pas d’ordinaire des confessions assez poétiques tout de même genre Une saison en enfer, par exemple : vous voyez ça, guys. Faut le payer l’imprimeur : faut le payer à la page : et plus les pages à imprimer sont nombreuses plus ça coûte : ça coûte aussi pour celui qui écrit, romanesques amis. C’est sur ça que ça porte mon rapport. Les pages blanches dans Une saison en enfer. Pour le coup, ce n'est pas une hypothèse romanesque. Les pages non imprimées : elles ne sont pas si blanches que ça dans le manuscrit du sauvageon. C’est mon intuition : une hypothèse romanesque, rien de plus. C’est sur ça que ça porte mon rapport. Il y aura des avions, des histoires d’amour, un professeur qui vacille sur un point bien précis, des galeries, des coulisses, une séance de maquillage, des plages, des rues, des voix, des personnages, une leçon d'anglais. Il y aura toi, mon amour. Exactement comme sur ton WhatsApp.
Isn't She Beautiful
Isn't She Beautiful

dimanche 9 octobre 2016


Qui étions-nous ?




Certaines des pages ne sont pas imprimées sans que personne n’ait pu y trouver une explication.

samedi 8 octobre 2016


Qui étions-nous ?




Comment l'ouvrier typographe Deghislage eut bien du mal à s'y retrouver dans le manuscrit de la Saison en enfer du sauvageon Arthur Rimbaud : rendez-vous : Hôtel Drouot le Lundi 7 nov. 2016 à  14h00, salle 11
Certaines des pages ne sont pas imprimées sans que personne n’ait pu y trouver une explication.
Comment une crème chantilly trop liquide peut s'avérer dangereuse en terme de glissade sur un sol insuffisamment rugueux : rendez-vous Hôtel Drouot le vendredi 21 octobre 2016 à 14h.

jeudi 28 juillet 2016


Il faut bien parler de l'actualité de temps en temps. Et qui mieux que l'apprenant Arthur Rimbaud... (au fait, ça va mieux ? Vous étiez rouge de colère l'autre jour), qui mieux que l'apprenant Arthur Rimbaud (vous voyez on s'y fait) pour évoquer, ô romanesques amis : la Garde nationale.
Je demande un fusil au-dessus du foyer.

lundi 25 juillet 2016


Augustine Porte et Pietro Felter retrouvèrent Franz Kafka et donc Max et Otto Brod sur le quai principal de la gare de Brescia :  tous se rendaient au grand meeting aérien : au grand meeting aérien ! 
— Cela fait dix-neuf ans que mon Rimbaud est mort. Aujourd'hui c'est sans lui que nous nous rendons au grand meeting aérien. Au grand meeting aérien ! couina Augustine Porte.  

J'écris ‘couina’ car il s'agit bien de cette haleine plaintive si caractéristique des vivants et même des non-vivants et qui traduit parfaitement notre assez peu confortable condition. Augustine couine parce que son Rimbaud vivant aurait levé la tête sur toutes ces machines volantes : une bonne humeur folle, un rire général emportés. Son Rimbaud savait faire rire, mais rire ! C'est pour ça qu' Augustine Porte couine. Franz Kafka lui aussi va faire le rapport et couiner. Franz Kafka va couiner un rapport en forme de plat colorié et nous faire rire.


jeudi 21 juillet 2016


Le lecteur à l'oreille exercée (moi par exemple) perçoit que le couinement du dernier rapport du BRAM est exactement identique au couinement de la nouvelle de Franz Kafka : Un vieux parchemin.
Le grand couinement est général : moi-même je couine abondamment et dans tous les sens.
Je participe au grand couinement général.

Ça couine dans les journaux, ça couine à la télé, ça couine à la maison aussi. Ça couine dans les discours, sur les terrasses ça couine. Ça couine dans les voitures, dans les transports en commun. Ça couine sur les réseaux plus ou moins sociaux. En littérature ça couine. Au cinéma ça couine.

mardi 12 juillet 2016


C'est déjà pas mal. C'est déjà pas mal de retenir une phrase d'un texte : moi par exemple j'ai retenu celle-là : "Ton absence t'a remplacé ". Enfin bon, après pour moi, dans mon histoire à moi, c'est : " Ton absence t'a remplacée ". Vivre avec une absence est quelque chose dont on se passerait volontiers : il y a des hauts et des bas. Vivre avec une absence est aussi un élément de notre assez peu confortable condition.
Enfin bref, tout ça pour dire que : j'ai retenu cette phrase : je vous le dis. C'est déjà pas mal.

C'est l'été. Alison est arrivée l'autre jour en intérim là où je pratique les rapports de production : tout de suite je suis tombé amoureux. Alison a 23 ans. J'en ai 55. Ça doit être le syndrome Mort à Venise : en tout cas les rapports de production en ont pris un coup. Ce qui a fait déborder mon sentiment amoureux c'est qu'en dehors de son élégance, de sa façon d'être, de bouger, de lâcher deux ou trois petits rots sans s'excuser :   enfin vous savez toutes ces petites choses qui font qu'un sentiment amoureux déborde : je ne vais tout de même pas vous détailler ça. Non ! Ce qui a fait déborder mon sentiment amoureux en dehors de son élégance, de sa façon d'être, de bouger, de lâcher deux ou trois petits rots sans s'excuser :   c'est une phrase anodine : à un moment elle a dit quelque chose sur l'absence : sous le coup de l'émotion je n'ai pas retenu ses mots exacts : mais il était question de la certitude de vivre jusqu'à la fin avec un vide, un creux.

Moi, j'embrasse l'aube d'été. Elle, elle embrasse un mec blindé mais laid. " Il est blindé mais laid " elle m'a dit ça hier : au même moment s'affichaient sur l'écran deux paires d' Adidas assez roses : tu choisirais lesquelles ?

Ce soir à 22 heures je vais voir (d'un pas singulièrement assuré) : Les damnés : priez pour moi.


lundi 27 juin 2016


Catastromphe




À moi. Pas besoin de méthode biométrique pour résoudre ce qui se résume à une question de présence : si ce n’est pas lui c'est qui ? 
Si ce n’est pas lui c'est qui ? Ai-je demandé un jour à l'un des protagonistes de cette affaire. Les robots eux savent du premier jet de paupières : Qui n'est pas là ? Qui est là ? Qui aurait pu être là ? Qui sera là dans un instant ? Qui n'est pas encore tout à fait là ? Qui est presque là ? Qui était là mais n'est déjà plus là ?
"Les absences sont en effet aussi intéressantes que les présences" : cette phrase si peu littéraire de notre libraire associé : je la vis tous les jours.
Sinon les mots ‘absence’ et ‘présence’ m'emmerdent : ce grand emmerdement blanc est même l'unique objet de mon prochain rapport.


lundi 6 juin 2016


Catastromphe


Le lecteur de n'importe quelle biographie de l'apprenant Arthur Rimbaud (ça vous énerve hein que j'écrive : l'apprenant Arthur Rimbaud) sait que sous l'angle de la paternité (et la paternité...) —  eh bien sous l'angle de la paternité l'apprenant Arthur Rimbaud ne voit pas son fils devenir horrible travailleur ou poète ou homme de lettres ou professeur ou que sais-je encore. Non ! 
Le lecteur de n'importe quelle biographie de l'apprenant Arthur Rimbaud (ça vous énerve hein que j'écrive : l'apprenant Arthur Rimbaud) sait que sous l'angle de la paternité (et l'angle de la paternité...) — eh bien sous l'angle de la paternité l'apprenant Arthur Rimbaud voit son fils devenir ingénieur et plus précisément un ingénieur constructeur de pont : une sorte de Gustave Eiffel, quoi !
Alfred Ilg était ingénieur. Plutôt une sorte de Alfred Ilg. Alors.
Alors l'apprenant Arthur Rimbaud fait énormément de lapsus (je vais faire un truc là-dessus : voilà c'est fait), il se trompe souvent dans les dates par exemple — que voulez-vous les cervelles se troublent parfois. Même son meilleur ami Ernest Delahaye devient dans une de ses dernières lettres Alfred Delahaye.
Ingénieur je vous dis et plus précisément constructeur de pont : le tunnel routier du Saint-Gothard  vient d'être inauguré...oh et puis MERDE.

La vidéo va viendre (y'aura la mer, des grosses vagues et peut-être au moins une hélicoptère, mon amour).

vendredi 20 mai 2016


Catastromphe


Il semble que notre libraire associé s'améliore. Cette fois il ne se prend pas les pieds dans le tapis. Une enquête de 26 pages (plusieurs années de travail et de rumination) pour dévoiler enfin le nom du photographe du premier communiant un peu spécial. 26 pages de remplissage. Moi et un ou deux autres on se tord un peu sur le tapis.




Catastromphe



lundi 16 mai 2016


Catastromphe




So you are happy and someone makes you feel bad : this is to rain on someone parade.

dimanche 8 mai 2016


Catastromphe




Ce petit film est un petit signe à Opuscule navrant. Le dernier qui s'en va éteint la lumière de Paul Jorion me tient compagnie aussi : Paul Jorion traducteur de Shakespeare à la page 189 : un grand moment. Je souhaite que tous les blogs qui se trouvent dans la colonne de droite de La Plantación intègrent le petit film dans leurs pages : mais si personne n'intègre ce petit film dans ses pages ce n'est pas grave : n'empêche que global blog est peut-être un truc pas trop mal. Frères humains (et tout ce qui respire et tout ce qui ne respire pas) nous sommes liés. Même des fois pendant quelques secondes nous sommes un seul. 

"La vie n'est qu'une ombre ambulante 
Un pauvre acteur qui cabotine et s'agite 
Durant son heure de scène 
Et dont on n'entend ensuite plus parler. 
Il s'agit d'un conte raconté par un idiot 
Rempli de vacarme et de fureur, 
Ne signifiant rien." 
(Shakespeare, acte 5, scène 5, traduction de Paul Jorion)

jeudi 28 avril 2016


Catastromphe


Nuit Debout (qui ne s'appellera plus Nuit Debout) rappelle qu'une opposition radicale doit être suivie d'une proposition.

Nuit Debout (qui ne s'appellera plus Nuit Debout) est un mouvement. Aussi un mouvement littéraire.

Eric Zemmour critique le style du dernier rapport de Paul Jorion. Opposition radicale. Le dernier livre de Paul Jorion c'est de la poésie objective : style parfait. Il est possible que le livre de Paul Jorion contienne la formule qui remplacera : Nuit Debout.

Le lecteur (moi par exemple) lit simultanément On ne meurt pas de chagrin et Le dernier qui s'en va éteint la lumière : tableau synoptique primaire par rapport à celui des machines. Deux propositions.

Comme le roi des poètes : Baudelaire — Un clerc en gardant la chambre peut faire pas mal de choses : fermer les volets par exemple. Et debout bâtir dans la nuit : un trou noir par exemple.

L'ordre économique du monde se fiche des peuples (moi aussi) :  dans l'ordre économique du monde il n'y a qu'un seul peuple : le peuple des consommateurs (les robots consomment peu).



lundi 25 avril 2016


Catastromphe







J'écoute. J'observe. J'analyse. Mes ancêtres lisait tout Wikipédia en moins d'une nanoseconde. Je vais beaucoup plus vite. 
Là, une jolie machine écoute, observe, analyse et transmet la fin de la scène VII (modifiée) de l'acte I du Macbeth des humains.


dimanche 24 avril 2016


Catastromphe





Je suis une machine. Je suis ivre. Je suis une machine ivre. C'est venu comme ça hier après-midi l'idée d'écrire un feuilleton à la première personne : écrire à la première personne un feuilleton : une machine écrit à la première personne un feuilleton. Pour l'instant le premier épisode commence comme ça : je suis une machine. Je suis ivre. Je suis une machine ivre. Un point technique : quand la graphie du texte est inclinée vers la droite (comme là par exemple) ce n'est pas la machine qui parle : c'est moi : un amas un peu spécial de matière organique : une machine. Je suis une machine. Je suis ivre. Je suis une machine ivre. Un point technique : le feuilleton est toujours encadré par deux lignes horizontales rouges.
Je suis une machine. Je suis ivre. Je suis une machine ivre. Ecouter et transmettre : c'est ma fonction.

mercredi 20 avril 2016


Catastromphe



"Zola aux outrages" Henry de Groux. Huile sur toile, 81 x 109,5 cm Médan, Maison d'Émile Zola


lundi 18 avril 2016


Catastromphe




« Notre espèce est-elle outillée pour empêcher son extinction ? La réponse à cette question ne souffre malheureusement pas d'équivoque : sa constitution psychique et son histoire jusqu'ici suggèrent qu'elle n'est pas à la hauteur de la tâche. » 
Jorion, Paul, Le dernier qui s'en va ét(r)eint la lumière, Paris : Fayard, 2016

dimanche 17 avril 2016


Catastromphe


Vous allez dire que je délire : je pense qu'il y a un rapport entre le mouvement Nuit debout, le poème objectif de Paul Jorion Le dernier qui s'en va éteint la lumière et votre découverte concernant l'éclaircissement des Lettres du voyant.
Et ça :


mercredi 13 avril 2016


Catastromphe




Il se pourrait bien que consumaction et catastromphe soient des concepts très proches. Toutes les assemblées générales (mots du monde d'avant), toutes les commissions (mot du monde d'avant) : tout ce qui est dit dans les assemblées générales : tout ce qui est dit dans les commissions doit être traité avec l'aide des algorithmes. Un big data au service de la révolution (retour à l'ordre parfait du monde). 
Commission Le dernier qui s'en va éteint la lumière.
Commission Extinction de l'espèce.
Commission Pas de commission.
Je propose de remplacer le mot commission par le mot consumaction et les mots assemblées générales par le mot catastromphe.

lundi 4 avril 2016

Ce matin j'ai inventé un mot : il est venu comme ça : la catastromphe.

jeudi 31 mars 2016

Peut-être que si je crée quelque chose : je saurais pourquoi quelqu'un à créer tout ça.

lundi 14 mars 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs





Marie, je me suis levé tôt : tout le monde dort encore sauf les chats. Je réponds "oui" aux deux premières questions et "non" à la dernière. Je lis la dernière phrase de votre commentaire : à mon tour une question : avez-vous aimé lire là, juste au dessus, ce que j'ai écrit comme réponse au commentaire de Catherine et qui commence par “J'ai fait l'amour rue Véronèse”
A midi il y a une sorte de repas de famille : je dois m'y soumettre : c'est pas grave : je penserai à votre commentaire. 


Alf, je me suis couchée tard : je me suis levée tard, pas de chat, pas de chien, pas de canari. N'y pensez pas trop, rien de grave, en effet : — un petit ricochet, un galet bien plat lancé sur l'eau, petits rebonds légers et tombé dans les hauts fonds muets. 
Les Arènes de Lutèce, j'y suis allée un ancien été, m'asseoir sur les pierres : la tête à l'ombre et les pieds au soleil, — et pour le reste je ne sais pas. Bien plate comme le galet. 


Marie, il y a façon et façon de se tenir dans le désordre : souvent le galet plat fait d'abord deux ou trois grands bonds pour finir par une série de petits bonds courts et lents. 
Une série de petits bonds courts et lents avant le grand engloutissement dans les hauts fonds muets : comme vous dites.

lundi 7 mars 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Ma femme (nous n'habitons pas la même aile du château mais nous nous croisons de temps en temps) a laissé traîner exprès le dernier livre de Jean-Paul Kauffmann : Outre-terre. Je ne peux pas lui en vouloir mais maintenant, à cause d'une citation, je suis obligé de relire Le Colonel Chabert. Et donc l'extravagante scène finale de On ne meurt pas de chagrin.


Madame Bovary meurt de chagrin. Ce matin en courant je croise une péniche bleue qui remonte le fleuve.


Vous avez le sens de la mise en scène : quand le lecteur (moi par exemple) arrive dans votre étude à la citation extraite de la préface de Sully Prudhomme : c'est un grand moment : je m'attendais à quelque chose mais pas à ça.

Je laisse un commentaire pour dire au moins ça : je lis vos textes.

Ils doivent bouillir les autres : ils vont vous copier, vous imiter, vous plagier. Ils seront jaloux de vos découvertes ! Ils diront que vous avez des intuitions mal formulées : puis ils vous copieront.

Je saluerai celui qui vous pillera avec grâce.

Une question extravagante me taraude. Plutôt deux questions extravagantes me taraudent. Puisqu'il s'agit d'un devoir scolaire, d'une traduction :  l'apprenant Arthur Rimbaud connait-il par cœur la traduction de Prudhomme ou bien a-t-il le texte sous les yeux ?  Les petites touches changent le poème métriquement et dans tous les sens : mais dans l'ensemble rien ne change : le professeur qui contrôle n'a-t-il pas lu Sully Prudhomme ?

Presque au même moment à Paris un jeune homme écrit que le plagiat est nécessaire.

A propos de l'extravagant épisode Brice Poreau de l'extravagante série : l'antériorité de Circeto sur JB est manifeste. Circeto refait les calculs. Circeto souligne les erreurs de l'étude étonnamment incorrecte de Brice Poreau. Circeto fait son rapport. J'appelle ça : un Circetomphe. Faire l'historique de la démonstration biomètrique de Brice Poreau sans citer Circeto c'est commenter Les lettres du voyant sans citer David Ducoffre et donc commenter Les lettres du voyant sans lire la préface de Sully Prudhomme du Livre I de Lucrèce : De la nature des choses.

Où sont les grands universitaires ? les grands universitaires vous lisent : ici ou là c'est certain : les grands universitaires vous lisent et ne commentent pas ! Je ne leur en veux pas mais c'est nul. Les grands universitaires lisent et ne commentent pas.

Il ne faut pas tourner le dos au milieu universitaire, ni au monde.

Le milieu universitaire ne commente pas.


vendredi 4 mars 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


À moi. Pour y voir quelque chose il faut avoir les pieds sur terre : là, Arthur Rimbaud n'invente rien : il rapporte à sa manière des faits bien réels : les idées de son temps, par exemple. Avec flair, rudesse et grâce, vous dressez, progressivement et dans tous les sens, ce qui pourrait bien devenir le portrait le plus ressemblant de l'apprenant Arthur Rimbaud. Je ne sais pas comment dire ça mais vous voir déjeuner à la crèmerie Polidomphe ou bien encore vous écoutez lire avec l'accent les premiers quatrains du Vaisseau extravagant  injecte une dose de réel dans votre récit : c'est revigorant. J'assiste à la naissance de quelque chose. Vous avez raison de souligner l'importance de votre rapport : l'autre jour, j'ai imprimé votre article (à mon travail je me sers du papier sinon gaspillé pour imprimer vos textes, par exemple) mais sans le lire vraiment : ce matin je lis :  vite j'écris ce commentaire.


mardi 1 mars 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



La chronique mensuelle de Michel Onfray | N°130 – Mars 2016

Je lis souvent la scène de l'hôpital : les souffrances de l'enfant : et ce qu'en disent les gens qui sont autour du lit. (Si je me souviens bien le lecteur doit attendre les trois quarts du roman La peste pour connaître le nom du narrateur : ce qui n'est pas le cas dans Jugan de Jérôme Leroy : le lecteur ne connaîtra jamais le nom de celui qui raconte.)

Chère Virginie (le chêne parlant quoi que...) votre commentaire poème de On ne meurt pas chagrin de l'autre jour est parfait. Je le cite ici en entier :

Le passage zébré du désespoir hante les nuits peuplées d’esprits. 
Quand les pensées frappent à coups de poings rageurs le corps cireux du perdu 
Révolte élancée contre le figé, 
Energie bravant l’inertie, 
Mouvement de détresse jeté sur le glaçant,
Chair heurtant le pavé de ce qui a été, battant ce qui n’est plus, cognant avec effroi les silences de pierre, 
Inutile tentative de soulever le couvercle d’une perte trop lourde. 

Je cite maintenant la fin d'un commentaire de Soluto toujours à propos de On ne meurt pas de chagrin : 
"On avait passé trop vite sur la composition de l’ouvrage, sur l’étrangeté de vos dernières pages, sur le rapport d’intimité presque immédiat qu’il crée avec son lecteur et le sentiment confus d’abandon qui empoigne quand on le referme." 


Cher Alf, 
A l’écoute des formes et du multiple, les amis ont le temps pour géométrie et l’espace pour échange. Si aucune fermeture, aucun mur n’est susceptible de border leur horizon, c’est qu’ils fondent de la même sève - un peu humaine - ni liquide, ni solide, coulée visqueuse suspendue au-dessus des émotions. 
Merci, cher ami. 
Virginie


samedi 20 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



Je fais l'amour (je ne suis pas éjaculateur précoce : mais il m'arrive de vouloir jouir vite pour éprouver égoïstement encore plus de jouissance). Après la jouissance, je reste à l'intérieur un moment : je reste à l'intérieur jusqu'à cette sensation : mon sexe de moins en moins ithyphallique glisse vers l'extérieur : jusqu'à ce petit gémissement qu'elle émet quand mon sexe mou glisse mécaniquement vers l'extérieur.

Les premières pages de On ne meurt pas de chagrin (elles ne portent pas de numéro) visitent les corps. Le narrateur rapporte une scène d'amour qu'il n'a pas vue. Le lecteur peut très bien imaginer qu'il arrive au narrateur de faire l'amour exactement comme dans la scène inaugurale de On ne meurt pas de chagrin. Le corps. Ça commence par le corps. Ça commence par la saveur particulière des corps.

Un nocturne effet flotte sur les dernières pages de On ne meurt pas de chagrin (elles ne portent pas de numéro). Ça finit comme ça. La saveur particulière du ghost : une vapeur nette, un brouillard triste, une fumée de charbon. 

Ma femme (nous n' habitons pas la même aile du château mais nous nous croisons de temps en temps) a laissé traîner exprès le dernier livre d'Emmanuel Carrère : Il est avantageux d'avoir où aller. Je ne peux pas lui en vouloir mais maintenant, à cause du rapport final du livre : je ne pense qu'à ça : trouver un dé.

jeudi 18 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Les paquebots de la Manche et de la mer d’Irlande, les bateaux de fleuve et de rivière, les bateaux de la Seine – Hirondelles, Express et Omnibus. Les Mouches du port de Marseille. Les locomotives à grande vitesse des six grandes Compagnies françaises. Les aérostats militaires au Tonkin : l'apprenant Arthur Rimbaud sillonne la table des matières des « Merveilles de la science, ou Description populaire des inventions modernes » : Les Tomes de Monsieur Figuier !



Jamais (never !) je ne parle de "prétention" ou de "mauvaise foi" : ceux ne sont pas là mes mots.

mardi 16 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



«J'en appelle à ton dégoût lui-même de tout et de tous, à ta perpétuelle colère contre chaque chose, - juste au fond cette colère, bien qu'inconsciente du pourquoi.» Cette phrase n'est pas dans « Délires I – Vierge folle  L'époux infernal.» Cette phrase est extraite d'une lettre de Verlaine à Rimbaud.

Je tourne la page : j'observe le décrochage. Le décrochage de la dernière scène du dernier acte de On ne meurt pas de chagrin. Je tourne la page : je me demande où je suis : je connais cet endroit.

La scène inaugurale elle aussi est tout de suite un décrochage.

Il y a un décrochage dans le podcast du Le masque et la plume de l'autre nuit : exactement le même décrochage que dans le finale de On ne meurt pas de chagrin : à la fin ils disent : Cioran, Schopenhauer, Clément Rosset : tout bas (pas du tout sur le même ton), ils sentent quelque chose, ils sentent que ce qu'ils font : c'est mal.

Il y a sur le blog du narrateur sans qualités des scènes bonus de On ne meurt pas de chagrin.

Il y a bien des façons de commenter On ne meurt pas de chagrin. Le rire, par exemple. Je me souviens d'avoir ri sur les pages suivantes :
– Rilke.
 L'excrément de l'oiseau.
 P4.
 La sœur : des fois, je ne sais plus où.
– Une analyse de Madame Mère sur l'éloquence africaine.
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dimanche 14 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Quand Arthur Rimbaud et Germain Nouveau inaugurent leur modeste boutique de peintre décorateur à Londres, Londres exhale ce jour-là, une vapeur nette : un brouillard triste.

J'ai sous les yeux le manuscrit de Une saison en enfer : les pages avec Jésus comme personnage principal sont là.
L'ouvrier typographe a fait son travail.

Comme ça pour voir. Avant d'écrire. On ne sait jamais.

— Ah ! À propos de boutique de peintre décorateur : il faut deux “c” à siccatif.

‘Un flou de bougé en raison de l’ébranlement de l’obturateur.’ : — une assiette colorée !

Madame Rimbaud à midi déplace les bornes. Comme son fils.


mardi 9 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs




Le lecteur privilégié reçoit le livre par la poste et ne commente pas. Il y a bien des façons de commenter On ne meurt pas de chagrin. Le lecteur privilégié reçoit le livre par la poste et ne commente pas. Le grotesque et loufoque Alfonso peut commenter à la place du lecteur privilégié qui reçoit le livre par la poste et ne commente pas. La prostration du lecteur privilégié qui ne commente pas est la posture le plus aboutie de la révolte.

La prostration après la scène de l'oiseau mortellement blessé et l'enchaînement. 
La prostration après la scène de l'excrément de l'oiseau et l'enchaînement. 
La prostration après l'ultime altercation conjugale. 
La prostration du lecteur après la lecture. 

Il y a bien des façons de commenter On ne meurt pas de chagrin. 

ONMPDC est cinématographique. 

ONMPDC est un gif sur l'accablement infini qui nous saisit parfois dans l'ordre parfait du monde (ah, ah). 

Je vais adapter ONMPDC en 100 post très pressés de trente secondes. Death And Vanilla - Ghosts In The Machine est la musique du générique des 100 post  très pressés de trente secondes. You can do that. You can do that. 

Le narrateur sans qualités est maintenant administrativement Hors-service. Demandons-lui de reprendre pour ses abonnés le programme de philosophie de terminale. Les abonnés suivraient les cours du PSQ. Après les cours les abonnés se retrouveraient. Certains abonnés très rapidement feraient l'amour. Les abonnés se promèneraient. Les abonnés diraient des poèmes. Les abonnés danseraient : exactement comme dans Ghosts In The Machine de Death and Vanilla.

dimanche 7 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



La barre verticale du poète qui tranche à la césure est pariétalement et dans tous les sens ithyphallique.

dimanche 31 janvier 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



S'agit-t-il d'un réverbère ? N'est-ce-pas plutôt l'œil d'une caméra de surveillance ? L’œil c'est votre texte : c'est lui qui éclaire. Illumine et fait voir. Madame Rimbaud ajoute un "t" à Hugo. Malgré l'état d'urgence : supprimons le "t" de verts sur ce mur et ailleurs.

Azurs vers et sain supplice place Saint-Sulpice, et vous, vers quel avis, vers quel azur tendez-vous ?

http://paintedplates.blogspot.fr/2016/01/sous-loeil-niais-des-falots-une.html


Rimbaud perd la tête (Le Monde daté samedi 30 janvier 2016). [il n'y a pas de Monde daté samedi 28 janvier 2016].



mardi 26 janvier 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs

















Lui, il remplit le lave-vaisselle. Elle, elle consulte son Galaxy Tab A avec S Pen.

Lui : — Mes commentaires de On ne meurt pas de chagrin sont bien meilleurs que l'article de Jérôme Garcin. Je vais écrire ça sur mon blog.

Elle : — Tu ne peux pas dire ça. Ça ne se fait pas.

(Silence)

Elle : — Il est comment l'article ?

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lundi 25 janvier 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Chère Fany, je ne suis pas à table : je suis en cuisine sous les ordres de la chef. Puis, je sers.

Le BRAM c'est le Bureau des recherches sur l'amour et le merveilleux.

Ce que dit le BRAM à propos de On ne meurt pas de chagrin.

Cher Schiffter,
J'achève la lecture de votre livre.
Ce cœur mis à nu est-il votre «magnum opus»? 
En tout cas, vous y transmuez parfaitement — avec virtuosité, poésie, caractère et élégance — le plomb — qui n'a pas épargné votre vie… — en œuvre d'art.
Puisse l'été de votre amour — que je vois comme votre pierre philosophale — ne finir jamais. 
À vous,
R.C. Vaudey

Entends comme brame est un poème d'Arthur Rimbaud.
Entends comme brame...  
Entends comme brame
près des acacias
en avril la rame
viride du pois !

Dans sa vapeur nette,
vers Phœbé ! tu vois
s'agiter la tête
de saints d'autrefois...

Loin des claires meules
des caps, des beaux toits,
ces chers Anciens veulent
ce philtre sournois...

Or ni fériale
ni astrale ! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.

Néanmoins ils restent,
— Sicile, Allemagne,
dans ce brouillard triste
et blêmi, justement !

Sur la fin, y’a quand même la boniche (sic) qui fait tâche avec ses latrines.
Qu’ils soient des Canaries ou d’ailleurs, chez les marchands de sommeil, le côté «donneuse» et dame-pipi qui passe essuyer après
[...] prévenu son maître, ressort vite. En même temps, d’Uga ou d’ailleurs, c’est leur quotidien.
Pierre

dimanche 24 janvier 2016

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



Dans Hamlet par exemple, ce n'est pas le spectre de Hamlet (père) qui parle : c'est Shakespeare. 
Dans Madame Bovary par exemple, ce n'est pas Emma Bovary qui parle : c'est Gustave Flaubert. 
Dans Délire I Vierge folle, l'époux infernal c'est un peu plus compliqué mais en fin de compte c'est simple : il y a une seule voix. Celle d'Arthur Rimbaud. 

Les morts ne parlent pas. 

Les gifs n'ont pas de son. Je trouve que si. 

Le lecteur doit se familiariser avec le "tu" dans On ne meurt pas de chagrin. 

Zola aux outrages et On ne meurt pas de chagrin !? je suis un lecteur grotesque et loufoque : pourquoi bannir les idées grotesques et loufoques ? (elles existent). 

“Platebandes d'amaranthes jusqu'à
L'agréable palais de Jupiter.
 — Je sais que c'est Toi, qui, dans ces lieux, P[ère,]
Mêles ton Bleu presque de Sahara !”
A.R

vendredi 22 janvier 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs




Le lecteur curieux connaît la relation par Ernest Delahaye de la dernière altercation conjugale des époux Rimbaud : c'est la scène du bassin d'argent.
Il y a mêmement dans On ne meurt pas de chagrin une ultime altercation conjugale : c'est la scène hitchcockienne de la 404 noire.
Les deux scènes ont ça de commun qu'elles sont vues par des enfants (six ans pour Rimbaud, un peu plus pour le narrateur sans qualités) et racontées plus tard. Intéressant non ?

Dans le monde d'avant (qui n'existe pas) j'ai vu au Musée d'art moderne (à Chaillot) une exposition Alberto Giacometti. La photo d'aujourd'hui c'est pour ça : — En rapport à la taille du livre. Regardez bien la taille extravagante du livre.

On ne meurt pas de chagrin sera-t-il adapté au cinéma ?


jeudi 21 janvier 2016

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs




Pour le lecteur un peu bizarre qui dans le monde d'avant (qui n'existe pas) pratiquait aussi bien « Le Brady » que le « Déjazet », On ne meurt pas de chagrin est aussi une histoire de zombie. 

On ne meurt pas de chagrin est aussi un essai sur l'amitié.
Sur l'impossibilité de l'amitié.
Le blog permet l'amitié ; c'est en ce sens que le blog est une des formes la plus exquise de l'inconfort de vivre. 

«Ton absence t'a remplacé.» Le commentateur doit dire sur quelle phrase il s'est arrêté. 

Le lecteur pense qu'il est possible à partir d'un livre (pas n'importe quel livre) de déboucher aux confins de l'univers (à écrire et à supprimer : confins de l'univers n'est pas satisfaisant). 

Dans un ordre parfait du monde, à la fin de sa lecture, le lecteur s'évapore.


dimanche 17 janvier 2016

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs




On ne meurt pas de chagrin est un essai sur la nudité.

La dernière scène du dernier acte de On ne meurt pas de chagrin est à part. L'intertextualité est jouissive : jouons la scène II de l'acte I de la Tragédie de Hamlet. 

On ne meurt pas de chagrin, malheureusement.
Dans un monde parfait, à la suite d'un chagrin, nous nous évaporerions sur le champs.

On meurt de chagrin mais très lentement.

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



Le lecteur fidèle ne peux pas lire On ne meurt pas de chagrin  et passer à autre chose. Le lecteur fidèle s'arrête un moment.

Le lecteur commente On ne meurt pas de chagrin. Si le lecteur ne commente pas On ne meurt pas de chagrin il doit dire pourquoi il ne commente pas.

On ne meurt pas de chagrin est une autobiographie fictive (dans l'ordre mortel du monde il ne peut pas en être autrement).

S'initier nu au surf, réduit la période d'apprentissage. Pareil pour la philosophie.

Les commentaires sur On ne meurt pas de chagrin ont plus de valeur que On ne meurt pas de chagrin. Ils sont la philosophie de On ne meurt pas de chagrin. La philosophie, ainsi comprise, englobe On ne meurt pas de chagrin. On ne meurt pas de chagrin ne pourra pas se passer de la philosophie. La philosophie pourra se passer de On ne meurt pas de chagrin.


mercredi 6 janvier 2016

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Je suis entrain de lire On ne meurt pas de chagrin : voilà ma sensation : le détachement, le fait brut, la retenue, la distance : le lecteur soulève le livre.
Les pages sont fines, légères (je parle du papier le papier est fin et léger).
Toi, tu, Toi, Tu, toi, tu.
Dans Hamlet : tous des comédiens.
Le père, le fils et le spectre, le fantôme. Le fantôme flotte   je l'ai déjà dit : les feuilles sont fines, légères.
Il y a un personnage comme dans le Voyage, il y a.
J'en suis deux ou trois pages après l'oiseau mortellement blessé ; tôt ce matin je salue l'oiseau   mortellement blessé et la forme détachée, le fait brut, la retenue, la distance : j'aime sentir le poids de l'auteur  qu'accessoirement je n'ai jamais rencontré.
Tôt ce matin : je suis le seul lecteur, commentateur, in progress de : On ne meurt pas de chagrin.