mercredi 29 juin 2011

Roman — 7













* 1871 - Angleterre - Port - Bateau frêle comme un papillon de mai - La flache.[1]



Si, par un après-midi brûlant, vous flânez sans but précis, offe ze remparts, permettez-moi de vous inviter à boire un thé vert à la menthe versé bouillant dans les règles de l'art. Thé vert à la menthe versé bouillant dans les règles de l'art que nous boirons à la santé du Doctor Schiffter. Aucune chance de tomber sur un sombre et froid rampant offe ze vieilles murailles.
Ce serait un peu notre Festival balnéaire à Saint-Ruf.
Mais peut-être, à ces heures incandescentes et blanches, serais-je de retour à La Plantación avec à mes côtés mon
ventilateur professionnel de chantier à gros débit d'air - 3 vitesses, 12300 m3/h, 265 Watts : mon fidèle et silencieux compagnon.

* L. le surfeur et V. la vague sont maintenant ami(e)s.[2]


[1]Rimbaud : « d’Edgar Poe / - / Famille maudite ».
[2] V. comme Véronique.


lundi 27 juin 2011

Echecs — 1

L’éviction d’un personnage principal d’une histoire principale par l'auteur principal relève principalement de forces obscures. Ces forces obscures principales manipulent l'autre Alfonso. En principe, il ne faut pas s'en inquiéter.  
Il n’empêche : congédier un personnage principal est une erreur majeure[1].

Maintenant, Alfonso peut prendre le large.
Etre là[2].
Il faut s'en inquiéter[3]




[1] Vasquez n'y est pour rien dans le licenciement d’Alfonso. Voir : éviction d’un personnage principal et sérendipité.
[2] Pour tout ce qui touche à cette histoire le principe du rasoir d’Ockham n’est pas sans intérêt.
[3] Alfonso joue avec les blancs et avance de deux cases le pion de la Reine. 

Correspondance — 2

dimanche 19 juin 2011

Journal — 6

Site de production et de conditionnement des oeufs de l'Orée.
 Merci de prendre connaissance, dans les commentaires,
de l'importante mise au point des 
 Etablissements de l'Orée. 
























* Dans le journal d’un soir mélancolique de ce dimanche ensoleillé c’est le livre-supplément à un peu moins de 5€ de l’autre jour qui m’a le plus intéressé : « La fuite de Monsieur Monde ».

* La dame un peu folle qui cherche, tous les jours, son horrible bichon frisé jusque dans les bougainvillées en criant : « Riquiqui, viens ici tout de suite ! » déteste le robot d’Alfonso.
Surtout depuis que son horrible bichon frisé est tombé dans la piscine et que le robot d'Alfonso l’a avalé en même temps qu’une fameuse casquette rouge, que quelques pétales de bougainvillées et qu'un magnifique creux qui dessine les obliques [1].







[1] La vulgate dit que c’est à partir de ce moment que le robot d’Alfonso s’humanisa. La vulgate dit aussi que les robots ne mangent pas les chiens. Les casquettes rouges peut-être. Mais pas les chiens. C'est vrai.
La vulgate ne dit presque rien sur le magnifique creux qui dessine les obliques. Mais la vulgate n'en pense pas moins.
 

mardi 14 juin 2011

Journal — 5

Au début, pour les robots, tout allait bien. Puis quelques robots, pas tous les robots, commencèrent à nous observer. Ceux-là apprirent à mentir. Ces robots « malades » s’humanisèrent[1]. Pendant ce temps, depuis des milliards d’années, les humains rêvaient de devenir immortels. Une certaine idée du bonheur.
C’est ainsi que le robot d’Alfonso délaissa son job, dressa ses antennes hors de l’eau et s’intéressa à autre chose qu’au nettoyage des piscines.
Au même moment, Alfonso perdit son emploi[2].



[1] La littérature et le cinéma ont largement développé ce thème.
[2] Voir Monsieur Vasquez et sa théorie sur les rapports entre perte d'emploi et immortalité.

vendredi 10 juin 2011

Journal d’Alfonso — 4

















Je pensais que c’était un robot ce n’était qu’une magnifique jeune femme (à écrire à la manière des bougainvillées de Tenerife du Doctor S).   

Comment tout cela a t-il commencé ?
Je tombe sur La Main de Singe et un commentaire de delorée. Je vais donc chez delorée pour me retrouver chez vous. Je lis Philosophie Sentimentale. Je retourne chez vous et là je rencontre un robot et l'autre Alfonso. Ca a commencé comme ça.

De loin, je pense que c’est un modèle de robot que je ne connais pas. En se rapprochant, il s’avère qu’en guise de robot ce n’est qu’une magnifique jeune fille. Elle vient pour l’annonce : Monsieur Vasquez recrute une femme de...

dimanche 5 juin 2011

Journal d’Alfonso — 3






















* Dans le journal Le Monde de ce dimanche orageux j'ai lu, en cachette, l'article du philosophe Michel Onfray sur les erreurs, les dérives, les folies du soi-disant intellectuel engagé : Sartre.
* Quelques feuilles plus loin dans le même journal et toujours en cachette j'ai vu une annonce, une sorte de publicité, pour un débat-rencontre à Paris entre Philippe Sollers et Clément Rosset autour de Nietzsche.
* J’y serai ? Avec Corinne ?
* Mon bon Directeur Vasquez m'interdit la lecture pendant mes heures de travail et me déconseille la lecture à la maison. N'empêche ce qui m'a le plus intéressé cet après-midi c'est la lecture du manuel d'entretien de mon nouveau robot de piscine!

jeudi 2 juin 2011

Le Roman d’Alfonso — 6


















L
a rupture sentimentale d’Alfonso est validée unilatéralement  rue des écoles il y a très longtemps.
Bien des années plus tard le mari de l’ex copine d’Alfonso publie deux romans aux éditions de minuit.
Un soir Madame Minuit dit à Monsieur Minuit pour la énième fois : « Partager la vie d’un écrivain comme toi est impossible. Je me sens épiée. Tu ne veux même pas reconnaitre que les personnages féminins sont entrés dans tes livres quand on s’est rencontrés. Jamais tu ne me dédicaces aucun de tes livres. »
Pour toute réponse monsieur Minuit concède : « Pour l’écriture je dois tout à ma mère. »
Donc : Crise-enfant-séparation-divorce.
Maintenant, Alfonso rêveur éveillé mais néanmoins père de famille responsable, et pas tout à fait par hasard (…) lit les deux romans de monsieur Minuit.
Et dans les personnages féminins Alfonso reconnait beaucoup (…)

mercredi 1 juin 2011

Correspondance — 1

(Brouillon de lettre à FS) :
Je vous regarde m’observer pendant que je travaille au bord de la piscine et tout de suite je me dis que vous n’êtes pas un philosophe comme les autres. Il s’agit de vos circonstances vitales : je les sens immédiatement. Sans avoir rien lu, votre philosophie vivante m’éclabousse.

* Toutes les circonstances vitales ne font pas forcement un bon livre de philosophie mais sans circonstances vitales il manque l’essentiel. Un texte de philosophie vivante ce n’est pas un texte de philosophie mais un texte tout court (ni philosophie, ni littérature, ni roman, ni poésie, ni fiction, ni autofiction, ni polar, ni je ne sais quoi). Un texte, c’est tout.
Pour moi votre blogue applique le programme définit défini dans « Philosophie Sentimentale » : il s’agit de « connaître la part même de son auteur, la circonstance vitale qui l’a généré et où elle s’est développé. »
Ce n’est pas tous les jours qu’un philosophe se met tout nu – enfin tout nu en maillot de bain – Fusse sur un blogue !
Entre la promiscuité d’une université populaire à Caen ou l’isolement avec un Philosophe sans qualité à Biarritz, je choisis l’isolement et donc le blogue.

*Je termine en citant Corinne : « Figurez-vous que j'ai cru un temps que vous et Frédéric ne faisiez qu'un ! »…  Je ne m’