mercredi 12 novembre 2014

ROBOT IVRE

Très vite pendant la Première Guerre mondiale, pour sa survie, le soldat doit se fondre dans le paysage. La mission du peintre est de rendre le soldat invisible : en 1915 dans la section de camouflage de l'armée française, Forain invente des trompe-l’œil, des fausses perspectives, des tenues chromatophoresques.
« Si vous possédez des informations inédites sur Rimbaud ou si vous souhaitez écrire un article, n'hésitez pas à nous contacter » : voilà c'est fait.
La notice Poison perdu du Dictionnaire Rimbaud ne parle ni du très venimeux serpent à corne évoqué dans la « Notice sur l’Ogadine » ni de l'arbuste aux racines tueuses du même rapport.
En lisant un peu par effraction la correspondance africaine et commerciale de Rimbaud le lecteur croise des Italiens, des Allemands, des Suisses, des Français, des Anglais, des Grecs. Ça parle : commerce, débouchés, import-export, cafés, sels, ressources, navigation, territoire,or, climat, caravanes, chevaux, pièges, mulets, chameaux, cours du thalers, cartes, routes, ivoire, plumes, esclaves, peaux.
Très vite, pour sa survie, le soldat doit se fondre dans le paysage. L'armée ordonne à l'artiste peintre de rendre le soldat invisible : en 1915 dans la section de camouflage de l'armée française, Forain invente donc des trompe-l’œil, des fausses perspectives, des tenues chromatophoresques.
Les soldats seront comme des vipères à cornes.
Membre (oh!) de l'Institut : Forain porte-t-il l'habit ?
En lisant la correspondance africaine et commerciale de qui vous savez le lecteur croise des Italiens, des Allemands, des Suisses, des Français, des Anglais, des Grecs : il y a des frictions. Ça parle débouchés, commerce, import-export, cafés, exploitation du sel, ressources, navigation, territoire, commerce, or, climat, caravanes, chevaux, pièges, mulets, chameaux, cours du thalers, ivoire, plumes, esclaves, peaux.
Quelques années plus tard Jean Louis Forain élu membre de l'Institut portera l'habit : une parfaite tenue de camouflage.
Je reviens deux ou trois secondes sur l'art du camouflage: Forain portera l'habit de l'Institut de France.
La notice Poison perdu du Dictionnaire Rimbaud ne parle ni du très venimeux serpent à corne mentionné dans la « Notice sur l’Ogadine » ni de l'arbuste aux racines tueuses de la même notice. Certains demanderont : « Pourquoi le ferait-elle ? ».
C'est vrai ça : pourquoi le ferait-elle ?
Rimbaud dans son rapport sur l'Ogadine revient sur son sonnet : Poison perdu.
En lisant la correspondance commerciale d'un envoyé très spécial en Abyssinie  le lecteur croise des Italiens, des Allemands, des Suisses, des Français, des Anglais, des Grecs.
Dans toutes les langues ça parle : commerce, débouchés, exportations, importations, cafés, sel, ressources, navigation, territoire, or, climat, caravanes, chevaux, pièges, mulet, chameaux, cours du thalers, cartes, routes, ivoire, plumes, esclaves, peaux.
On sent bien dans tout cela qu'il va se passer quelque chose : Boom.
Les soldats seront comme les vipères à cornes du rapport sur l'Ogadine.
Dans la notice sur l'Ogadine il est question d'un serpent à cornes très dangereux (la « robe » de la vipère à corne imite parfaitement les nuances du sable) et d'un arbuste aux racines tueuses.
Ne craignez rien : Pas de Poison perdu dans l'édition Guyaux de La bibliothèque de la Pléiade.
La « robe » de la vipère à cornes imite parfaitement les nuances du sable : Le soldat sera comme le serpent à cornes de la notice sur l'Ogadine.
Dans la correspondance commerciale et familiale d'Arthur Rimbaud tous les personnages sont en place pour la Première Guerre mondiale.


samedi 1 novembre 2014

ROBOT IVRE



À cause de l'actualité : j'ai lu tôt ce matin
la notice Germain Nouveau dans le Dictionnaire.
Germain Nouveau s'intéressait donc aux ponts.
Cette précision est biométriquement et dans tous les sens incongrue.