vendredi 4 mars 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


À moi. Pour y voir quelque chose il faut avoir les pieds sur terre : là, Arthur Rimbaud n'invente rien : il rapporte à sa manière des faits bien réels : les idées de son temps, par exemple. Avec flair, rudesse et grâce, vous dressez, progressivement et dans tous les sens, ce qui pourrait bien devenir le portrait le plus ressemblant de l'apprenant Arthur Rimbaud. Je ne sais pas comment dire ça mais vous voir déjeuner à la crèmerie Polidomphe ou bien encore vous écoutez lire avec l'accent les premiers quatrains du Vaisseau extravagant  injecte une dose de réel dans votre récit : c'est revigorant. J'assiste à la naissance de quelque chose. Vous avez raison de souligner l'importance de votre rapport : l'autre jour, j'ai imprimé votre article (à mon travail je me sers du papier sinon gaspillé pour imprimer vos textes, par exemple) mais sans le lire vraiment : ce matin je lis :  vite j'écris ce commentaire.


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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.