mardi 26 janvier 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs

















Lui, il remplit le lave-vaisselle. Elle, elle consulte son Galaxy Tab A avec S Pen.

Lui : — Mes commentaires de On ne meurt pas de chagrin sont bien meilleurs que l'article de Jérôme Garcin. Je vais écrire ça sur mon blog.

Elle : — Tu ne peux pas dire ça. Ça ne se fait pas.

(Silence)

Elle : — Il est comment l'article ?

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9 commentaires:

  1. c'est bien ce que je pensais, ce que dit l'article, en fait, je ne voulais pas le savoir.
    ce que je veux savoir, c'est juste la mélancolie et les commentaires d'Alfonso.

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  2. ‘Enfantin’ n'est pas satisfaisant : On ne meurt pas de chagrin est un roman sur l'immaturité.
    Dans l'ordre parfait du monde il est possible pour le lecteur facétieux de se tordre sur le tapis en lisant le dernier mot de l'article de Jérôme Garcin.
    On ne meurt pas de chagrin est un livre sur l'immaturité. On ne meurt pas de chagrin c'est le décalage tellurique entre tout l'univers et l'univers des grandes personnes.
    On ne meurt pas de chagrin est un livre sur l'immaturité.
    On ne meurt pas de chagrin c'est le décalage tellurique entre l'univers des grandes personnes et tout l'univers.
    Jérôme Garcin à la fin de son article emploie le mot ‘enfantin’ : c'est un mot d'adulte. On ne meurt pas de chagrin est un livre sur l'immaturité.
    J'écris des commentaires immatures : Jérôme Garcin écrit des articles de grandes personnes.
    On ne meurt pas de chagrin est un livre sur l'immaturité.
    Jérôme Garcin à la fin de son article emploie le mot ‘enfantin’ : je me tords sur le tapis.
    Le monde des grandes personnes n'est pas le monde (j'ai vu ça. Je me souviens du moment où j'ai vu ça. Je me souviens de l'endroit où j'ai vu ça. Le monde des grandes personnes est un fake. On ne meurt pas de chagrin parle de ça.)
    Jérôme Garcin écrit des articles de grandes personnes.
    On ne meurt pas de chagrin est un livre sur l'immaturité.
    Jérôme Garcin à la fin de son article emploie le mot ‘enfantin’ : c'est un mot d'adulte.
    Le monde des grandes personnes n'est pas le monde. Le monde des grandes personnes est un fake. On ne meurt pas de chagrin parle de ça.
    Jérôme Garcin écrit des articles de grandes personnes pour des grandes personnes.

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  3. Vous vous tordez sur le tapis? On vous comprend. C'est un texte très ambivalent. Mais pourquoi diable aussi Frédéric Dubois a-t-il tué son personnage, Frédéric Schiffter ?
    L'auteur de l'article, en bon bec de Paris que le balnéaire prétendument désinvolte à dû souvent agacer, commence d'ailleurs par cela : Schiffter, nihiliste surfer, n'est que Dubois, sujet à des crises d'épilepsie. Ce qui est moins chic.
    C'est cela l'ambivalence, qui continue par (la petite métaphysique du) frimeur, sur le tard, chouanner (ou chouiner?), gnangnan, blabla, chichi retournés en boomerangs à l'auteur, j'en passe, puis : la soixantaine.
    Puisqu'ambivalence il y a, il y a aussi de belles choses, entre boulevard et vivotait , jusqu'à "passer aux aveux", c'est-à-dire : bas les masques, imposteur enfantin.
    Frédéric Dubois à tué Frédéric Schiffter. C'est fait et sans retour possible. Les écrits etc. Celles et ceux pour qui il était un héros ne veulent pas le voir (premier commentaire), et d'autres se tordent sur le tapis.
    Mais Frédéric Dubois, si c'est son nom,est un auteur plus vrai et plus profond que Frédéric Schiffter.

    Cathy

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  4. "Le monde des grandes personnes est un fake"
    ah !!!

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  5. Je télécharge très vite sur Torrent 411 l'article de J.G.

    Mon cœur mis à nu c'est mieux que Passer aux aveux.

    Lettre au père : le titre est littéraire.

    " Écoutons la confession d'un compagnon d'enfer."

    A cause de On ne meurt pas de chagrin : Je ferdidurke.

    Je frappe à la porte du BRAM : le gardien me repousse gentiment : je n'ai pas la formule. Il y a là devant la porte du BRAM d'autres visiteurs. Je trouve ça insolite : tous les visiteurs ont le même visage.

    Je déroule l'autoportrait fictif de Rimbaud : Une saison en enfer... Vroum ! : Délire I ... Vroum ! : Vierge folle... Vroum ! : L'époux infernal ...Vroum ! ... On ne meurt pas de chagrin est un autoportrait romanesque.

    Je pense que le dernier bulletin du BRAM (les dates sont importantes) évoque Ferdidurke.

    Depuis cet été et ma visite à la grotte artificielle (Chauvet) : je suis absolument pariétal. J'ai passé ma fin d'après-midi d'hier avec une Vénus Ithyvulvique.

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  6. Il y a bien des façons de commenter On ne meurt pas de chagrin : en partant du corps de l'écrivain par exemple : la peau qui démange, le prépuce à trancher, la visite médicale, la leçon de surf, la scène de la moustache (à propos, il y a une histoire du même nom qui est pas mal), les jeunes filles presque nues.
    Le commentateur peut aussi commenter On ne meurt pas de chagrin en partant de Jean-Guy Talamoni, par exemple, mais je ne le ferai pas ce matin.
    Commenter On ne meurt pas de chagrin en partant de l'ornithologie c'est quelque chose que je peux faire. Axel sous un ciel brouillé l'a fait.

    En somme, rien ne vaut un excrément d'oiseau marin ou même un excrément d'oiseau.

    Poésies LXXII : On ne meurt pas de chagrin : commentaires.

    J'en appelle à ton dégoût lui-même de tout et de tous, à ta perpétuelle colère contre chaque chose, - juste au fond cette colère, bien qu'inconsciente du pourquoi.
    Cette phrase n'est pas dans Délires I Vierge folle L'époux infernal.
    Cette phrase est extraite d'une lettre de Verlaine à Rimbaud.
    L'intertextualité (ah, ah) est jouissive : On ne meurt pas de chagrin est aussi la confession d'un compagnon d'enfer.

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  7. Pour en finir avec Frédéric Dubois.
    C'est sans doute un détail, mais selon moi, et ma lecture, et ma logique, et il n'y a pas de quoi fouetter un chat, mais n'en déplaise à Garôme Gercin et Cathy, il n'y a pas de Frédéric Dubois. Donc pas plus aujourd'hui qu'hier ni demain, on ne peut découvrir que FS s'appelle Frédéric Dubois. Et au passage, quelqu'un qui n'existe pas ne peut pas tuer Frédéric Schiffter.
    Dubois c'est le nom du mari d'Elisabeth Schiffter, la mère de France. On ne sait pas le nom du père de FS, ni comment il s'est appelé lorsqu'il était enfant, et avant de devenir écrivain.
    Ça se passe page 54.
    Frédéric Schopenhauer peut-être, on ne sait pas, ça commence et ça finit un peu pareil, mais pas Frédéric Dubois.
    Pour le reste je suis d'accord avec Alfonso.

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  8. Chère Catherine, Je ne demande rien : Blaise se tait : vous pourriez écrire quelque chose (sur ça ou autre chose) : ça serait le billet invité.
    La Plantación voudrait changer un peu : il s'agirait d'insérer des billets invités : comme chez Paul Jorion, par exemple (je mets l'adresse en bas) : j'ai pensé à vous (aux fentes de timidité, aux traces, aux éclaboussures).
    Je sais que la pratique de l'invisibilité du commentaire vous convient : j'ai pensé à vous pour inaugurer la pratique du billet invité à La Plantación.

    http://www.pauljorion.com/blog/

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    1. Cher Alfonso,
      Si je n'avais pas un penchant pour les regrets et les empêchements, je répondrais à toutes les invitations. Je serais ma propre passagère.
      Je laisserais les fleurs de printemps sur les talus.
      J'irais boire le thé dans les bons soirs de juin.
      Je dessinerais une fine trace à la surface de l'eau, en pensant que c'est la seule chose à faire.
      L'éclaboussure serait à peine visible, une simple façon d'être.
      Blaise se tait, et c'est ce qui me désole.
      C'est pour cela que j'aime bien que vous écriviez son nom.
      Hier, je me suis aventurée chez Roma, attirée par une petite image représentant G. C. Lichtenberg. Sans le chercher vraiment, j'ai pensé que peut-être, le Marquis.
      Il y était. Il s'en est fallu de pas grand chose, car c'était comme toujours l'heure de la sieste.
      Pour un peu, pfuit, il était disparu.
      Je suis partie à pas menus pour le laisser tranquille, dormir et rêver.

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.