dimanche 29 septembre 2013

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs — 11

17 commentaires:

  1. Entre le chagrin et le néant, je choisis la joie.

    RépondreSupprimer
  2. (...) " si on prête foi au langage populaire, la joie paralyserait chez les gens qui l'éprouvent l’intelligence ou la finesse. On remarquera en effet que l’on use souvent du sobriquet de "Ducon-Lajoie" et jamais de celui de "Ducon-Lamélancolie". Le Charme des penseurs tristes.
    Fernanda Hamlet

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Décidément les lectrices du Charme ont des très jolis noms.

      Supprimer
  3. Il n'y a pas de choix car il n'y a pas de liberté. Tout nous tombe dessus pêle-mêle et en alternance, jusqu'au denier coup final. Nous sommes des bouchons lâchés dans une cascade.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout de même, hier quelle nouvelle : ce rhinocéros qui écrit.
      Là par exemple c'est lui ou c'est vous ?

      Supprimer
    2. Parfaitement en accord avec vous, cher Marquis.

      Mon blog regorge de phrases qui expriment ce constat :

      2162. On ne choisit pas de choisir.

      2557. Nul ne choisit ses climats intérieurs.

      3465. Personne ne choisit ce qu'il pense.

      3878. On ne choisit aucune de ses envies, pas même celle de céder ou de résister à une envie.

      4042. Personne ne choisit qui il est ni ce qu'il est.

      Et pour finir par un clin d'oeil à Fernanda Hamlet :

      On ne choisit évidemment pas la joie, mais on ne choisit pas davantage le chagrin plutôt que le néant ou le néant plutôt que le chagrin.

      Alors entre la peste et le choléra, autant choisir la pleine santé, puisqu'on ne choisit rien. ;-)

      Supprimer
    3. Quelle précision d'archiviste, cher Cédric, dit le rhinocéros polyvalent à la cantonade. Vous eussiez fait un précieux auxiliaire de Lao-tseu, ajouta-t-il ici ou là par exemple.

      Supprimer
    4. Mon humilité légendaire me pousse à ajouter que mes mérites d'archiviste sont nuls comparés à ceux d'un de ceux de Lao-tseu qui eux ne disposaient probablement pas à l'époque sur leurs ordinateurs de la fonction "rechercher" et de la combinaison de touches Ctrl+F faisant de la recherche de phrases comprenant un mot précis (en l'occurrence "choisit") un jeu d'enfant ! ;-)

      Supprimer
    5. Mon marquis, puis-je vous demander des nouvelles de votre tête ?
      Dites-moi à quelle heure je dois servir le thé.

      Supprimer
  4. "L'homme fin se garde de collectionner des formules sentencieuses où perce le désir de faire le finaud". Marcelle Tseu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mlles Marcelle Tseu et Fernande Hamlet. Vos articles m’intéressent, mais soulevez un peu le bavolet de votre loup, s.v.p.

      Supprimer
    2. Ce qui gênait Alfonso Jacoby c’est que nos élucubrations étaient signées de pseudonymes.

      Supprimer
    3. «Notons que le narcissique éconduit compensera forcément ses déboires par une surenchère dans sa quête de reconnaissance. Avec des sujets plus patients à son égard, il s’y prendra en misant sur l’esprit de connivence. On retrouve en lui les mécanismes d’étayage affectif du snob ou de l’enfant. « Laissez-moi être des vôtres et je serai comme vous », supplie-t-il. Il est difficile de rejeter une telle demande infantile. Pourtant, il sera de l’intérêt d’un tel sujet, et, surtout, ce sera le confort des destinataires de la demande de ne pas lui donner suite ».
      Psychopathologie du fâcheux ordinaire

      Supprimer
    4. Puisque vous le dites, Simonetta, ça ne peut qu'être vrai ! ;-)

      Supprimer
  5. La joie, si elle existait (mais comment parler de ce qu'on ne connait pas ?) serait sans doute plus proche d'un profond chagrin que d'un optimisme béat. Prenez le théâtre de Shakespeare : Il dépeint nos plus sombres misères, nos tragédies intimes et collectives, mais dans le même temps, il ne cesse de déclarer la guerre aux rabats-joie de tout poil.
    k.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chère Carole, en effet : lire le Charme des penseurs joyeux ne me tente pas une seconde.

      Supprimer

[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.