mercredi 2 octobre 2013
De l'utilité de créer des personnages presque fictifs — 12
2 commentaires:
[La grand’salle du château.]
Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.
HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.
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Cher ami presque fictif,
RépondreSupprimerÀ props de hapiness, il me revient en mémoire ce fragment de lettre de Jacques Vaché adressée à André Breton […]: "Il y a beaucoup de formidable UBIQUE aussi dans l'umour — comme vous verrez — Mais ceci n'est naturellement — définitif et l'umour dérive trop d'une sensation pour ne pas être très difficilement exprimable — Je crois que c'est une sensation — J'allais presque dire un sens — aussi — de l'inutilité théâtrale (et sans joie) de tout". J'aurais dû me rappeler cette belle définition de l'humour pour l'insérer dans ma galerie de crooners désespérés.
Je retourne à mes patients quasi réels.
L'inutilité théâtrale de tout, c'est magnifique.
SupprimerDommage qu'il y ait ce "(sans joie)", car il arrive quelquefois que cette joie délirante submerge tout.
Enfin, pour ce qui me concerne bien entendu. Mais je suis fou, naturellement.