mercredi 1 juin 2011

Correspondance — 1

(Brouillon de lettre à FS) :
Je vous regarde m’observer pendant que je travaille au bord de la piscine et tout de suite je me dis que vous n’êtes pas un philosophe comme les autres. Il s’agit de vos circonstances vitales : je les sens immédiatement. Sans avoir rien lu, votre philosophie vivante m’éclabousse.

* Toutes les circonstances vitales ne font pas forcement un bon livre de philosophie mais sans circonstances vitales il manque l’essentiel. Un texte de philosophie vivante ce n’est pas un texte de philosophie mais un texte tout court (ni philosophie, ni littérature, ni roman, ni poésie, ni fiction, ni autofiction, ni polar, ni je ne sais quoi). Un texte, c’est tout.
Pour moi votre blogue applique le programme définit défini dans « Philosophie Sentimentale » : il s’agit de « connaître la part même de son auteur, la circonstance vitale qui l’a généré et où elle s’est développé. »
Ce n’est pas tous les jours qu’un philosophe se met tout nu – enfin tout nu en maillot de bain – Fusse sur un blogue !
Entre la promiscuité d’une université populaire à Caen ou l’isolement avec un Philosophe sans qualité à Biarritz, je choisis l’isolement et donc le blogue.

*Je termine en citant Corinne : « Figurez-vous que j'ai cru un temps que vous et Frédéric ne faisiez qu'un ! »…  Je ne m’

2 commentaires:

  1. J'avais laissé un commentaire il y a peu qui est malheureusement ou heureusement tombé dans les mandibules broyeuses du robot.

    Cher Alfonso, avant de mettre au propre votre belle missive, pensez amicalement à corriger le programme "définit".

    Et si la belle Corinne passe chez vous - n'ayez crainte, vous ne la trouverez jamais à Caen ! - priez-lui le bonjour de ma part.

    Toutes mes amitiés et mes compliments.

    ps : avez-vous reçu Philosophie magazine de juin ? Monsieur F.S. y brille de mille feux.

    RépondreSupprimer
  2. ... Je ne connaissais pas Fernando Savater. Ses longues promenades avec son ami. Lui en larme sur la tombe de son ami mort. Les allées du Cimetière Montparnasse encore.

    Voila, Cher JMT, je viens de vous parler de FS.

    RépondreSupprimer

[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.