dimanche 27 juillet 2014

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs — 37

4 commentaires:


  1. I just wrote :

    " 5632. En réalité, nous ne sommes personne,... "

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  2. A-t-il réellement dit :Madame Bovary, c'est moi comme on le prétend ?
    (Une oeuvre impersonnelle n'implique pas la dépersonnalisation, bien au contraire)

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    1. Je viens de lire ceci :

      http://flaubert.univ-rouen.fr/ressources/mb_cestmoi.php

      On peut y lire entre autres :

      " Pas de lien charnel :

      « Ce livre, tout en calcul et en ruses de style, n’est pas de mon sang, je ne le porte point en mes entrailles, je sens que c’est de ma part une chose voulue, factice » (lettre à Louise Colet, 21 mai 1853, Corr., t. II, p. 329).

      « Ce qui fait que je vais si lentement, c’est que rien dans ce livre n’est tiré de moi ; jamais ma personnalité ne m’aura été plus inutile. Je pourrai peut-être par la suite faire des choses plus fortes (et je l’espère bien), mais il me paraît difficile que j’en compose de plus habiles. Tout est de tête » (lettre à Louise Colet, 6 avril 1853, Corr., t. II, p. 297).

      Pas de lien affectif :

      « La B[ovary] a été pour moi une affaire de parti pris, un thème. Tout ce que j’aime n’y est pas » (lettre à Edma Roger des Genettes, 30 octobre 1856, Corr., t. II, p. 644).

      « Avec une lectrice telle que vous, Madame, et aussi sympathique, la franchise est un devoir. Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n’a rien de vrai. C’est une histoire totalement inventée ; je n’y ai rien mis ni de mes sentiments ni de mon existence. L’illusion (s’il y en a une) vient au contraire de l’impersonnalité de l’œuvre » (lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, 18 mars 1857, Corr., t. II, p. 691). "

      Merci Carole de m'avoir appris cela en me donnant envie de chercher des éléments de réponse à la question que vous avez posée. :-)

      Au plaisir.

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  3. Madame "Boravy", c'est lui, c'est Finky!

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.