lundi 2 juillet 2012

Un été dramatique — 10

3 commentaires:

  1. Je n'entends pas bien ce que dit la jeune femme mais je me réjouis d'entendre Olivier Barrot. Cet homme est doté de tous les charmes : élocution parfaite, diction de comédien français, élégance extrême des atours si délicieusement britanniques etc...Dommage qu'il ne fût pas une femme !

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  2. - Robotlaid 2

    - De qui ? se dit-il en lui-même et en espagnol, langue qu'il ne parlait qu'avec les anges. De qui, Robolaid 2 ?

    ...Ravel !

    Ta, ta ta ta ta ta ta ta, tatata

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  3. Ne pouvant envoyer aucun message sur votre site, cher Alfonso... Le voici.

    « On sentait la stagnation jusque dans le vol des mouettes : elles semblaient des choses plus légères que l’air, laissées là par quelqu’un. L’air n’avait rien d’étouffant. Le jour déclinait et le malaise n’était qu’en nous ; l’air fraîchissait par intermittence.

    Pauvres espoirs que les miens, nés de la vie que j’ai été contraint de vivre ! Ils sont comme cette heure, comme cet air, brouillards sans brouillard, coutures effilochées de faux orages. J’ai envie de crier, pour me débarrasser du paysage de mes pensées. Mais mon projet sent la vase, lui aussi, et la marée basse en moi a laissé à découvert cette boue noirâtre qui se trouve là au-dehors, et que je ne vois que je ne vois que par son odeur. » Fernando Pessoa.



    Alors les mots voilés, l’air de rien font chavirer l’inquiète torpeur de mon esprit. Alors les mots chantés, choses de rien, caressent un peu la plaie ouverte de mon âme.

    Broken Birds à réparer...

    http://www.youtube.com/watch?v=jSWOIhesIDE&feature=related



    Réparez vite, cher Alfonso, amitiés sensibles.

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.