jeudi 26 juillet 2012

Un été dramatique — 18

3 commentaires:

  1. Cher Alfonso,

    Vous parliez de coïncidences extraordinaires… Lisez ceci :

    «  C’est alors, sur la plage bruissant seulement de la rumeur des vagues ou du vent, passant très haut dans le ciel, tel un grand avion irréel, que je m’abandonnais à un nouveau genre de rêves – des choses informes et vaporeuses, merveilles de l’impression profonde, sans images et sans émotions, pures à l’égal du ciel et de l’eau, et résonnant comme les volutes déployées de la mer, se dressant depuis les profondeurs de quelque grande vérité ; mer d’un bleu tremblotant, oblique dans les lointains, qui verdissait en approchant du bord et montrait en transparence d’autre tons d’un vert glauque ; enfin, après avoir brisé en sifflant ses mille bras défaits, pour les désenrouler en sable bruni… » Fernando Pessoa

    Si c’est pas fantastic (à barrer), fantastique, ça !

    Nota : Votre histoire est épatante (comme disent les pédants).
    Excellentes vacances à toute votre petite famille...

    Nota : Comme vous le constatez, j'ai des problèmes de commentaires (impossibles à saisir sauf pour ceux de la chaine Overblog – encore un coup de la secte Internet). J'ai volé un court instant le PC de mon fils... C'est la guerre !

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  2. Ce qui serait formidable, chère Virginie, c'est que Jacques Bienvenu (Clic), nous éclaire sur l'usage qu'Arthur Rimbaud, le poète, fait du mot épatant.
    —Il se sert de ce mot au moins deux fois et toujours négativement—

    Je vous lis souvent. J'ai beaucoup de choses à vous dire.

    Alfonso

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  3. Ce qui est épatant c'est lire tranquillement le message, regarder les images et puis d'un seul coup tomber sur L'éthique des vers de sable ?



    Nos écumes guerrières viennent s’écraser contre les roches saillantes. Nos vagues discours – sans consistance - se brisent sous l’effet de la houle.

    Nos mots baveux – jeux de la déception et incarnation de l’ennui - s'échouent sur la vase.



    Notre liberté est de nous tortiller,

    Dans cinq centimètres de bâche,



    Noyés par deux millimètres d’émotions,

    Tremblotants,

    Informes,



    Rêveurs – pourtant - de profondeur,

    de fureur,



    Sentant l’océan,

    là, vaporeux, profond,

    bruissant,

    loin et distant,

    Nos combats sont nos plus tranquilles naufrages.

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.