Le lecteur, le visiteur, le promeneur, le vagabond, le bohémien pourra toujours s'appuyer sur les lignes d'eau tendues à la surface de ce blog. Il pourra ainsi reprendre son souffle.
Le lecteur, le visiteur, le flâneur, le vagabond, le piéton, le sans-abri pourra s'assoupir ici quelques instants sur les lignes de flottaison colorées.
Le lecteur pourra s'éloigner doucement et dans tous les sens de ce blog fumeux, de ce blog énervant. De ce blog fuyant, éloigné. De ce blog faux. De ce blog affreusement habile. De ce blog horriblement subtil.
Un matin, celui qui passait l'aspirateur ici presque tous les matins, le vieux jeune homme aux jambes de footballeur, à l'éternelle casquette rouge clouée sur la tête a été retrouvé noyé au fond du grand bassin. C'est ce matin.
Il était une fois un blog abandonné. Les herbes et les phrases s'étaient entortillées dans l'esprit du lecteur égaré. L'absurde lui avait fait perdre l'usage de la parole. Mais il venait encore car c'était le seul jardin qui avait échappé au débroussaillage forcené, le seul paysage ouvert sur l'inconnu. Le lecteur pleurait car il ne voulait plus aller travailler.
les phrases s'étaient entortillées dans l'esprit du lecteur égaré. L'absurde lui avait fait perdre l'usage de la parole. Mais il venait encore car c'était le seul jardin qui avait échappé au débroussaillage forcené, le seul paysage ouvert sur l'inconnu. Le lecteur pleurait car il ne voulait plus aller travailler.
RépondreSupprimerUn sommeil bien ivre sur la grève Carole : sans guillemets, je ne mets pas de guillemets.
RépondreSupprimerNous sommes en grève, donc.
Oui. C'est la grève des fusibles (le black out est annoncé)
Supprimer... Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
RépondreSupprimerDe la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ...
Y'a plein de trucs là-dedans hein, Elly. À chaque fois c'est pas pareil. Y'a un truc encore : hein, Elly. Là, par exemple sans effort dans "infusé" je vois "fusée". Suis-je damned ?!
RépondreSupprimerIl n'existe pas de manuscrit du "Bateau extravagant" (c'est Verlaine qui l'appelle comme ça, une fois).
25 strophes de 4 vers : 100 lignes.
C'est Verlaine qui retranscrit.
Je suis en guerre totale avec l'Association des Rassis de Rimbaud et leur organe principal : la revue : Rimbaud mort-vivant.
Sans déc’.
Ce n'est pas Frédéric Schiffter qui flotte dans le branle sur la photo de couverture : je sais pourquoi ce n'est pas tout à fait Frédéric Schiffter qui flotte dans le branle sur la photo de couverture.
Cher Alf, comment vous sentez-vous mal ce matin ? Vous savez, le bateau ivre, je l'ai vu une fois, pour de vrai ! Je vous enverrai une photo, à l'occasion, via notre blog-jardin persan sans commune mesure. Vous pourriez même en faire un gif, des fois que les mystères de la conscience se dévoile à vous, après avoir, bien entendu, passé l'aspirateur.
RépondreSupprimerÀ moi. J'attends la photo avec gourmandise, Elly.
RépondreSupprimerLa fin de Martin Eden : à partir de l'ouverture du hublot, à partir de la première tentative jusqu'à la fin.
Combien de fois encore je lirai la fin de Martin Eden : dix fois, onze fois ? Plus ? Moins ? Et la lune se lever, combien de fois encore ? Combien de fois encore verrons nous la lune se lever ? Hein Elly ? dix fois, quinze fois ?
N'y pensons plus : mais l'idée du jardin persan est une bonne idée. Nous verrons bien.
Tiens, le message a disparu. C'est ok, je retire ce que j'ai dit.
SupprimerJ'ai plein de trucs à vous dire : mais il ne faut pas que je m'emballe.
Supprimer« Il était une fois un roi qui avait trois filles, c'est-à-dire qu'il en aurait eu trois s'il en avait eu une de plus. Mais, on ne sait trop comment, l'aînée n'était pas née».
SupprimerUTA va où vous rêvez d'aller.
En juillet 1974 la compagnie aérienne UTA existait encore : après le décollage à Orly nous avons fait escale à Montréal et nous avons poursuivi notre voyage jusqu'à l'escale d'un peu moins de 24h à Los Angeles.
J'avais presque 14 ans et je suis tombé pour toujours très amoureux de cette hôtesse de l'air dont je ne saurai jamais rien : elle accompagnait un groupe dans le même hôtel que nous.
«Nous» c'est à dire : ma mère et mes deux frères aînés. Je faisais tout pour la croiser dans les couloirs du Holiday inn.
Nous sommes arrivés à Papeete mais ce n'était pas la fin de notre voyage : avec nos colliers de fleurs jusqu'aux yeux nous nous sommes installés dans un DC6 de l'armée de l'air pour nous rendre à Hao.
J'étais au premier rang. Vous avez vu Apocalypse Now ? La scène du show avec les danseuses et tout et tout, les sifflets et les cris des soldats, le chanteur qui arrive sur scène en hélicoptère : Eh bien, c'était ça.
«Satisfaction» et un plagia très drôle d'une scène du film le plus célèbre de Sergio Leone : y'a eu ça : mais c'est surtout l'ambiance générale qui compte.
Ce soir là personne n'a chanté Bésame mucho. Et c'est là où je veux en venir : si quelqu'un avait chanté ce soir-là Bésame mucho: j'aurais pu raconter une anecdote sur cette chanson.
Comme quoi ça tient à peu de chose tout de même : Bésame mucho avait sa place dans ce show vert militaire mais aucun soldat n'a joué cet air ce soir-là.
J'insiste.
Ça aurait fait un joli commentaire.
Hao, aujourd'hui est un atoll submersible.
Et mon hôtesse de l'air jolie ?
Je suis englué dans des choses fuyantes.
SupprimerJe crois que ce blog est entièrement consacré à capter ces idées bizarres qui viennent comme ça (ces idées qu'on rejette habituellement tellement elles ne veulent rien dire) à essayer de restituer ces idées inintelligibles comme je peux ( sans faire l'intéressant, le subtil, le grand sage).
J'ai capté cet épisode.
De plus en plus souvent j'ai envie de m'arracher ma casquette rouge mais comment faire : je n'ai pas de casquette rouge : je ne porte pas de casquette rouge sur la tête.
SupprimerCe que vous êtes torturé cher Alf. Merci pour la petite histoire dans laquelle il manque Besame mucho.
SupprimerA part cela, je n'ai pas vu Apocalypse now, je n'aime pas les scènes de guerre. Ce sont mes pires cauchemars.
Quant à l'hôtesse, du moment qu'elle reste jolie dans votre mémoire fuyante, c'est l'essentiel.
Belle journée (attention aux îles submersibles)
Le docteur de ce cher Alfonso ne va pas être content Elly : Alfonso ne peut plus être torturé.
SupprimerEt pourquoi donc ? La torture peut être délicieuse.
SupprimerÀ l'époque avec son patron Vasquez sur le dos toute la journée : Alfonso a eu sa dose, Elly, croyez-moi. Maintenant c'est autre chose, quelques gargouillis, un léger ballonnement : à cause des profondeurs, comme on dit par ici.
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=7LwIPnE948w
SupprimerQui étions-nous ?
SupprimerÀ moi. J'ai vu tout de suite que vous aviez complété le texte sous l'image. J'ai vu que vous aviez complété le texte sous l'image d'une façon parfaite. J'ai vu ça.
RépondreSupprimerTout de suite après, j'ai vu que vous aviez supprimé : Alf, le poète de l'absurde.
J'ai hésité. En premier, c'est « touché » qui est venu : et puis j'ai écrit ce «vu» étonnamment scolaire.
Elly, avez-vous trahit le poème de Swinburne à la fin de Martin Eden ?
La bonite qui mord et enlève un morceau de chair du personnage principal commente parfaitement l'extrait du texte politique « Le Bateau ivre» de l'apprenant Arthur Rimbaud cité par Elly un peu plus haut.
J'ai vu. J'ai vu. J'ai vu. J'ai vu.
Scandons nos discours. Soyons inclusifs. Choisissons nos ennemis. Lisons le livre d'Annie Le Brun, prochainement et dans tous les sens, en librairie.