jeudi 13 juillet 2017


J'étais assis à côté de Laure Adler l'autre soir : - Ne vous dérangez pas (elle m'a dit).
Très longue, très belle, très blonde, très maigre, très voix.

Chère Elly (on ne se préoccupe pas assez de son abonnées) en lisant le rapport de Paumée je me suis dit que vous pouvez en faire quelque chose.

18 commentaires:

  1. Chers Alf, votre abonnées s'est demandées si c'était à elles que vous vous adressiez. A l'unes d'entre elles sans doute. En tout cas, merci pour le lien.

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  2. Je ne sais vraiment pas où je vais Elly : mais quoi faire d'autre. Ça sort comme ça, des fois je laisse. Et puis Cap au pire et puis un certain compliment. J'y reviendrai.
    J'ai souvent eu envie de composter chez vous. Avons-nous des nouvelles de K.rol ?

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  3. Carole a mis les voiles, cap vers ailleurs, où ? Nul ne saura jamais. De toute façon, ça part dans tous les sens.
    Sinon, récemment, elle a fait escale chez moi, et passe, je pense et le lui souhaite, un bel été au vent de nord nord ouest...

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  4. Ah ben ... c'est gentil de prendre de mes nouvelles. Je passe ici souvent, mais silencieusement. J'ai re-bati avec des bouts de ficelle un atelier presque virtuel faute de mieux.

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  5. Belles vacances à vous, tout en eaux de surface et de profondeur.

    Le Chêne souffrant de la sécheresse...

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    1. La sécheresse je l'ai sentie à l'oreille.

      Antigone (et tous les personnages principaux) était jouée par deux acteurs. Deux acteurs pour un personnage. Il y avait donc une Antigone jouée par deux acteurs. Une Antigone immobile et silencieuse : un corps. Et une Antigone qui disait le texte : une voix. Je ne savais pas laquelle regarder : le corps ou la voix. La voix ou le corps. J'ai quand même essayé de regarder les deux en même temps : le corps du spectateur ne le permet pas.

      La sécheresse je l'ai sentie l'autre jour en marchant sur des aiguilles de pin. J'ai senti la sécheresse à l'oreille.

      Je crois même qu'à un moment (ne pouvant regarder les deux Antigone simultanément : le corps et la voix) j'ai fermé les yeux.

      Là où ça se complique c'est que cette situation s'appliquait de la même façon pour les autres personnages principaux : deux Créon, deux Ismène, etc. Mais enfin quand même je ne pouvais pas rester les yeux fermés pendant tout le spectacle.

      J'ai failli demandé à ma droite à Laure Adler comment elle s'y prenait elle.

      Pourquoi je vous raconte ça Virginie ( je n'oublierai jamais la racime, la minuscule étoile et la vague du temps) : peut-être parce que vous êtes là avec un corps et une voix.

      J'ai croisé deux fois Denis Lavant cet été : la première fois j'étais sur mon vélo et la deuxième : moi j'allais voir Cap au pire et lui allait dire Cap au pire.

      J'ai reconnu une ou deux connaissances dans la salle du théâtre des Halles (la salle s'appelle Chapitre je crois) : je ne leur ai pas parlé : j'étais seul.

      Voilà mon cher Chêne, je pourrais continuer comme ça pendant des heures. Je pourrais aussi ne rien dire.

      Quand on ferme les yeux et quand on ouvre les yeux c'est pas pareil.

      Je n'ai raconté tout ça à personne d'autre.

      Il est 06:20 j'ai bu 1/2 cafetière : j'aime sentir ce creux dans l'estomac : ce n'est pas de la faim.
      Je travaille à 09:15.

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    2. Cher Alfonso,
      Fermer les yeux. Etre proche de son sujet, tout en chair et en voix.
      Merveilleux

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  6. Le vélo est conçu pour s'éloigner, et le brumisateur géant pour rafraîchir notre bon chêne en été.

    Vivement l'hiver.

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    1. Cher Marquis,

      Ne croyez pas si bien dire. Brumisateur, il y eut en effet... accompagné de la fraise du dentiste. Tout végétal n'a pas la chance - en effet - de goûter aux joies de la résine dentaire.

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  7. Se tenir éloigné c'est la voie.

    Voyez comme Alfonso s'exerce à écrire comme le Marquis de l'Orée.

    Je vis douloureusement la fermeture de l'espace commentaire du docteur S. Je suis né là-bas.

    Regardez. Regardez comme Alfonso souffre. Les aiguilles de pin craquent. Alfonso jette un cil en arrière. Le long cil s'envole et flotte longtemps, loin .

    Il y a bien un creux qui dessine la courbe des obliques : cherchez-le.

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  8. L'espace commentaire du docteur S. est maintenant dans l'Éther.

    Ne souffrons plus, mourons. De cette façon nous serons tous aux côtés des bougainvilliers qu'éternellement nous arroserons de notre légendaire bonté envers les feuillages persistants.

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  9. Oui. Ce jour-là Alfonso commente un voyage du docteur en citant Oscar Wilde et son : " La nature imite l'art".
    (...)Les bougainvilliers ne sont que naturels !

    Remember ! Esto memor ! Souviens-toi !
    Comme c'était drôle.

    C'est le fer qui se tend, se tord, s'étire jusqu'à la vigne et pas l'inverse (j'ai observé ça l'autre jour en me promenant sur le chemin d'Elly).

    Nous n'y arriverons pas mais nous nous serons croisés. C'est déjà pas mal.

    Le Chevalier vous imite parfaitement.

    La vigne lance en éclaireur un peu de végétal sur la treille mais c'est bien le fer qui bouge.

    Je vous imite mal mais je vous imite.

    Harry Haller occupe la chambre d'ami de l'orée.

    J'ai la carte de l'orée.

    Je suis hyperdeloréen.

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  10. Cher Alf, vous savez comme je suis fatiguée à une heure pareille, pas loin de minuit. Et pourtant, il faut bien que je rectifie un point dans votre tirade, si j'ai bien rien compris à ce que vous avez écrit. S'il est vrai en effet que c'est le fer qui se tord et qui s'étend, qui s'attire vers la plante, cette dernière, comme je l'avais précisée, n'est pas une vigne, ou alors plutôt toxique, mais comme son nom ne l'indique pas, une cucurbitacée.

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  11. "Qui s'accommode fort bien du grillage". Et vice-versa.

    Les nuages aussi s'accommodent fort bien du grillage. Et vice-versa.

    Il y a un papillon.

    J'aime bien votre promenade qui n'est jamais tout à fait la même ni jamais tout à fait une autre.

    Le lecteur (moi par exemple) s'accommode fort bien du grillage. Et vice-versa.

    J'écris "vigne". Ici c'est une vigne. J'observe ses déplacements sur les fers.

    Comment née la conscience ?

    Une photo extérieure de chat prise à la pleine lune. C'est pour ça que j'ai commenté : "lumière de lune".

    La lune s'accommode t-elle fort bien du grillage ? La nuit, la même promenade (pas tout à fait la même, pas tout à fait une autre).

    Flâner sur ce chemin autour de minuit. La lune dans le grillage. Le navet du diable dans le grillage. Le papillon dans son grillage. Le grillage dans son grillage.


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  12. Voilà que tout est plus clair, hélas ! Vous avez usé de quelques connecteurs logiques, encore. Quant à la conscience, elle prend sa source dans l'inconscient, ou l'inconscience. Comme un papillon, peu importe.

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  13. Je vais faire (mon dieu) un gif avec vos quatre images avec le grillage. Le gif débouchera dans le jardin à minuit pile pour toujours.

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    1. Intéressant. RV à minuit pile donc, pour toujours et à jamais, comme on dit. Je m'éclipse, mais je guetterais les rayons de lune.

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.