vendredi 8 février 2013

La saison du comfort ! — 10

5 commentaires:

  1. Il est fort ce discours : cliquer ici.

    Sans prompteur, sans notes et qui se termine par ces mots "...il est fort comme le cri aigu d'un accent dans la nuit longue."

    Je n'ai ni camp ni parti et je n'ai pas à voter, mais si j'avais à le faire, après avoir entendu ce discours, je voterai pour.

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  2. Virginie - Le chêne buissonnierdimanche, 10 février, 2013

    Cher Alfonso,

    Qui ne peut s’insurger contre les atrocités commises naguère ? Certes la cruauté ne doit s’oublier.
    Seulement, la ‘Négritude’ n’appelle-t-elle pas la ‘Blanchitude’ ?
    La revanche ne pointe-t-elle pas sa sinistre lame ?
    Le tourbillon de ténèbres n'est-il pas sans fin ?

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    1. «Poèmes désassemblés» Alberto Caeiro

      Vis, dis-tu, au présent;
      Vis seulement au présent.

      Mais moi je ne veux pas le présent, je veux la réalité;
      Je veux les choses qui existent, non le temps qui les mesure.

      Qu’est-ce que le présent ?
      C’est une chose relative au passé et au futur.
      C’est une chose qui existe en vertu de l’existence d’autres choses.
      Moi, je veux seulement la réalité, les choses sans présent.

      Je ne veux pas inclure le temps dans mon schéma.
      Je ne veux pas penser aux choses en tant que présentes;
      Je veux y penser en tant que choses.
      Je ne veux pas les séparer d’elles-mêmes, en les traitant de présentes.

      Je ne devrais même pas les traiter de réelles.
      Je ne devrais les traiter de rien du tout.

      Je devrais les voir, tout simplement les voir, tout simplement les voir;
      Les voir hors temps, hors espace,
      Voir en réussissant à me dispenser de tout sauf de ce qui est vu.

      Telle est la science du voir, qui n’en est pas une.

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  3. Virginie - Le chêne buissonniermardi, 12 février, 2013

    Cher Alfonso,

    Je vous écrivis un jour :
    “ Nous déclarons que la Créolité est le ciment de notre culture et qu’elle doit régir les fondations de notre antillanité. La Créolité est l’agrégat interactionnel ou transactionnel des éléments culturels caraïbes, africains, asiatiques, levantins que le joug de l’histoire à réuni sur le même sol ”
    “ L’oralité, écrit Chamoiseau, est notre intelligence, elle est notre lecture de ce monde. ”
    Voici de belles paroles - sensibles – esthétiques à souhait. Une langue inventive en ce qu’elle mêle deux cultures, deux approches, deux modes de pensées… Cette philosophie, celle de la mixité et du brassage, est effectivement féconde.
    En somme, me semble-t-il, nous voici confrontés à :
    Un accord de fond – un désaccord de forme…
    Le communautarisme n’est ni une richesse ni un ferment mais un enfermement.

    Un « Yes – I no. » donc.

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    1. «Le Mississipi est un fleuve aux larges épaules. […] C’est un fleuve aux eaux mulâtres. Plus de 400 millions de tonnes de boue insultent annuellement le golfe du Mexique où il les déverse. Une telle masse de résidus anciens et vénérables a formé un delta où les gigantesques cyprès vivent des dépouilles d’un continent en perpétuelle dissolution, où les labyrinthes de boue, de poissons morts et de joncs reculent les frontières et assurent la paix de ce fétide empire.»

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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.