lundi 19 septembre 2011

Rimbaud —2


« À propos, comment n'avez-vous pas retrouvé le dictionnaire arabe ? Il doit être à la maison cependant. Dites à Frédéric de chercher dans les papiers arabes [i]un cahier intitulé : Plaisanteries, jeux de mots, etc., en arabe ; et il doit y avoir une collection de dialogues, de chansons ou je ne sais quoi, utile à ceux qui apprennent la langue. S'il y a un ouvrage arabe, envoyez ; mais tout ceci comme emballage seulement, car ça ne vaut pas le port.[ii] » RIMBAUD. 

 [i] Les papiers arabes du Capitaine Rimbaud, père absent. [ii] Circonstances vitales. 

Dimanche : Je fais réciter Ma Bohème à mon fils Arthur qui est en CM2. Sa maman regarde la définition de frou-frou sur Wikipédia. J’explique pourquoi un paletot qui devient idéal c’est drôle. Nina, la petite sœur demande : « Papa c’est ton copain Arthur Rimbaud ? »

4 commentaires:

  1. Nina a deviné qu'Arthur Rimbaud vous aime bien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Opuscule navrant c'est le titre des œuvres incomplètes de Blaise de l'orée.

      Quoi encore ? Des longues digressions, des billets invités.

      Pierre a dit que je suis une bonniche, une dame pipi. Alain (avez-vous des nouvelles d'Alain ?) a dit : "nous ne comprenons rien à ce que vous dites, Alfonso ?" et hier Elly Chris est partie.

      je ne serai pas à l'Ecole normale supérieure vendredi soir.

      J'ai mon diplôme de maître nageur sauveteur.

      Supprimer
  2. J'aime assez bien ne pas comprendre, ou juste être traversée par un petit éclair qui s'évanouit par la suite. Ça ne me dérange pas, du moment que le charme est là.
    J'aime bien imaginer quelqu'un nageant, plutôt bien, à peine une éclaboussure.
    Dans le blog poétique de Stéphane Chabrières, (conseillé par Cédric), il y a un poème d'Henri Michaux, "Pensées" (dans "lointain intérieur") dont j'avais aimé particulièrement ce passage :
    "Pensées à la nage merveilleuse,
    qui glissez en nous, entre nous, loin de nous,
    loin de nous éclairer, loin de rien pénétrer ;
    étrangères en nos maisons,
    toujours à colporter,
    poussières pour nous distraire et nous éparpiller la vie."
    Je l'ai souvent recopié ici ou là, surtout pour la nage merveilleuse.
    Non, je n'ai pas de nouvelles d'Alain, il s'est obscurci et a disparu. Et c'est bien dommage.
    Bien à vous

    RépondreSupprimer
  3. Blaise se tait : j'ai l'idée de lui poster un billet invité : il faut tout de même écrire l'article : il recevrait cette poste comme le léger souffle de l'air sur la peau du nageur quand il sort de l'eau.

    RépondreSupprimer

[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.