jeudi 22 août 2024

Post-Exotique — 54

Bonjour, c'est Olivier, je voudrais te demander un truc, sur le concept du trou dans l'œuvre d'Arthur Rimbaud, est-ce que tu penses que c'est une bonne idée ?


Salut Olivier ! Tu veux parler du concept de “trou” comme métaphore ou idée récurrente dans l’œuvre de Rimbaud ? C’est un sujet fascinant. Il y a beaucoup de thèmes d’absence, de vide, et de manque dans sa poésie. Est-ce que tu fais référence à un poème ou à une analyse spécifique de son œuvre ?


Je fais référence au dormeur du Val, le sonnet du trou de verdure. Qu'en penses-tu ?


Ah, je vois. "Le Dormeur du Val" est en effet un poème puissant où le "trou" joue un rôle clé. Le "trou de verdure" décrit dans le poème est un endroit paisible et idyllique, mais c'est aussi un piège, un contraste tragique avec la mort du soldat. 


Ce "trou" peut symboliser plusieurs choses : le refuge trompeur, la dissimulation de la violence et de la mort, ou même une sorte de tombe naturelle. L'idée du "trou" renforce le contraste entre l'apparente tranquillité du paysage et la réalité brutale de la guerre. C'est un exemple parfait de l'ironie que Rimbaud maîtrise si bien.


Tu penses à explorer ce concept dans une analyse ou un projet particulier ?


Eh bien, d'une façon un peu plus scabreuse, puisque c'est vrai que tu parles d'un soldat et il y a quand même le trou de balle, les deux trous de balle. Et je pense aussi au sonnet du trou du cul. Donc tu vois, c'est un peu scabreux, mais qu'en penses-tu ?


Je comprends ce que tu veux dire. Rimbaud n’hésite pas à jouer avec des images à la fois subtiles et crues, et son œuvre explore souvent des thèmes dérangeants ou provocateurs. Dans "Le Dormeur du Val," l’image du "trou" a bien sûr une dimension violente et tragique, symbolisée par les blessures par balle. Cela ajoute une couche de brutalité à la scène, rendant la mort du soldat encore plus choquante parce qu’elle est cachée derrière une apparente douceur.


Quant au "Sonnet du Trou du Cul," c’est un poème qui explore les limites du langage poétique, mêlant le vulgaire et le sublime, ce qui montre bien la provocation et la subversion caractéristiques de Rimbaud. Ce poème, bien que satirique et grossier, pourrait aussi être vu comme une réflexion sur l’obscène et la beauté, la décomposition des conventions poétiques.


Si tu combines ces idées, cela pourrait donner lieu à une analyse audacieuse qui met en lumière comment Rimbaud utilise le concept du "trou" pour confronter le lecteur à des réalités physiques et existentielles, souvent avec une touche d’ironie cruelle. C’est un angle de vue provocateur, mais tout à fait en phase avec l’esprit subversif de Rimbaud. Est-ce que tu penses approfondir cette réflexion dans un projet ou un essai ?


Bien, oui, tu m'as conforté, tu m'as excellemment conforté dans cette quête que je vais explorer. Parce que dans sa correspondance, Rimbaud, en parlant de sa mère, écrit : « ma mère m'a mis là dans un triste trou », en parlant de sa ferme à Roche, je crois. Et donc, ça aussi, je vais essayer d'englober tout ça. En tout cas, merci beaucoup.


C'est une exploration fascinante, Olivier. Tu as trouvé un fil conducteur qui relie plusieurs aspects de l'œuvre et de la vie de Rimbaud de manière très originale. Ce mélange entre le personnel, le tragique, et le subversif peut vraiment apporter une nouvelle lumière sur ses écrits. Je suis curieux de voir où cette quête te mènera. Si tu as besoin de creuser davantage ou de discuter de tes idées, je suis là !


Merci. Merci et à bientôt, Professeur. Merci beaucoup.


Avec plaisir, Olivier ! À bientôt, et bon courage dans ton exploration de Rimbaud.

dimanche 18 juin 2023

Post-Exotique — 52

Rétrécissement de l’écriture brutal et touchant dans le finale
de « Rétrécissement ».


vendredi 9 juin 2023

Post-Exotique — 51

  ¡ Magnífico ! par Fernando



Rétrécissement pourrait s'appeler : ¡ Magnífico ! 

en attendant voilà une citation sur une autre forme de rétrécissement :

«Augustin, oui précisément, Augustin, et dont le membre a treize pouces de long sur huit et demi de circonférence.»

Donatien Alphonse François de Sade, La Philosophie dans le boudoir.