C'est déjà pas mal. C'est déjà pas mal de retenir une phrase d'un texte : moi par exemple j'ai retenu celle-là : "Ton absence t'a remplacé ". Enfin bon, après pour moi, dans mon histoire à moi, c'est : " Ton absence t'a remplacée ". Vivre avec une absence est quelque chose dont on se passerait volontiers : il y a des hauts et des bas. Vivre avec une absence est aussi un élément de notre assez peu confortable condition.
Enfin bref, tout ça pour dire que : j'ai retenu cette phrase : je vous le dis. C'est déjà pas mal.
C'est l'été. Alison est arrivée l'autre jour en intérim là où je pratique les rapports de production : tout de suite je suis tombé amoureux. Alison a 23 ans. J'en ai 55. Ça doit être le syndrome Mort à Venise : en tout cas les rapports de production en ont pris un coup. Ce qui a fait déborder mon sentiment amoureux c'est qu'en dehors de son élégance, de sa façon d'être, de bouger, de lâcher deux ou trois petits rots sans s'excuser : enfin vous savez toutes ces petites choses qui font qu'un sentiment amoureux déborde : je ne vais tout de même pas vous détailler ça. Non ! Ce qui a fait déborder mon sentiment amoureux en dehors de son élégance, de sa façon d'être, de bouger, de lâcher deux ou trois petits rots sans s'excuser : c'est une phrase anodine : à un moment elle a dit quelque chose sur l'absence : sous le coup de l'émotion je n'ai pas retenu ses mots exacts : mais il était question de la certitude de vivre jusqu'à la fin avec un vide, un creux.
Moi, j'embrasse l'aube d'été. Elle, elle embrasse un mec blindé mais laid. " Il est blindé mais laid " elle m'a dit ça hier : au même moment s'affichaient sur l'écran deux paires d' Adidas assez roses : tu choisirais lesquelles ?
Ce soir à 22 heures je vais voir (d'un pas singulièrement assuré) : Les damnés : priez pour moi.
Alison / Armande / Agnès !!!
RépondreSupprimerPour qui Alison le glas ? Allons au fond de l'appâté, 14 juillet oblige...
RépondreSupprimerIl faudrait pouvoir mélanger les blogs (à la manière mathématique des couleurs) : La Plantación par exemple mélangée à Soluto blog.
RépondreSupprimerLe gif attire l’œil : il faut le placer dans un coin, tout en bas à gauche ou bien tout en bas à droite (en tout cas jamais définitivement au milieu de la page principale) : c'est pour ça que Soluto boxe tout en bas à droite.
"L'absence où chaque nuit désapprend ton visage m'est un profond enfer
RépondreSupprimerJ'y sombre en t'inventant dans une morne nage
et me retrouve aux fers
Allume mon jardin tes pommiers et tes lampes pendant qu'il en est temps
Déjà la saison cogne et martèle à mes tempes
son bruit assourdissant
Tu es dans ma lumière une crête d'eau vive
je ne suis que le pas
Du passant disparu, ta dune sera vide
quand tu m'effaceras
Tous les cris ont franchi le gué près de ma langue
je me rends sans combat
Au cheval de la mer si j'inventais des sangles il me jetterait bas
Ainsi le noir taureau de l'amour et des astres,
me foule et me construit
Je chevauche sur toi la guerre et les cadastres
le feu roulant des fruits
Je ne veux plus savoir quels ennemis m'étranglent
si je suis sage ou fou
Quels incendies quels jeux quels goufres me haranguent
au creux de tes genoux
Intolérable amour ma troublante morsure
ta victoire est ici
Un homme qui se plaît sous le fer des tortures et qui se plaint ainsi
L'absence où chaque nuit désapprend ton visage m'est un profond enfer
J'y sombre en t'inventant dans une morne nage
et me retrouve aux fers"
Cher Alfonso j'espère que vous aimerez ce poème de Luc Bérimont (Stances) et la belle version chantée qui suit :
https://youtu.be/nzvPYt1cnpI
Bien à vous
Catherine
Pour Blaise de l'Orée (l'impensable marquis) vous êtes sainte Catherine.
RépondreSupprimerPour Blaise de l'Orée (l'impensable marquis) je suis l'étreignant et accessoirement un suzerain.
Je vais faire une vidéo (une bien trop longue vidéo) de trente secondes et des poussières : sur vous Catherine (une vidéo à la manière du marquis : bien balancée, toujours).
Car vous êtes sainte et moi étreignant.
Et je ne sais faire que ça : étreindre.
Les apophtegmes de qui vous savez et vos commentaires sont parfaitement balancés (vous vous ressemblez).
Décevoir tout de suite pour être tranquille mais un peu déprimé après : j'étreins ça, par exemple.
Ce commentaire est évolutif
Alfonso, vous êtes bien trop bon avec moi, et bellement inspiré. Cela vous perdra. Mais que faisons-nous, si ce n'est aller gaiement à notre perte, cueillant quelques élégances par-ci par-là ?
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