mardi 16 février 2016


De l'utilité de créer des personnages presque fictifs



«J'en appelle à ton dégoût lui-même de tout et de tous, à ta perpétuelle colère contre chaque chose, - juste au fond cette colère, bien qu'inconsciente du pourquoi.» Cette phrase n'est pas dans « Délires I – Vierge folle  L'époux infernal.» Cette phrase est extraite d'une lettre de Verlaine à Rimbaud.

Je tourne la page : j'observe le décrochage. Le décrochage de la dernière scène du dernier acte de On ne meurt pas de chagrin. Je tourne la page : je me demande où je suis : je connais cet endroit.

La scène inaugurale elle aussi est tout de suite un décrochage.

Il y a un décrochage dans le podcast du Le masque et la plume de l'autre nuit : exactement le même décrochage que dans le finale de On ne meurt pas de chagrin : à la fin ils disent : Cioran, Schopenhauer, Clément Rosset : tout bas (pas du tout sur le même ton), ils sentent quelque chose, ils sentent que ce qu'ils font : c'est mal.

Il y a sur le blog du narrateur sans qualités des scènes bonus de On ne meurt pas de chagrin.

Il y a bien des façons de commenter On ne meurt pas de chagrin. Le rire, par exemple. Je me souviens d'avoir ri sur les pages suivantes :
– Rilke.
 L'excrément de l'oiseau.
 P4.
 La sœur : des fois, je ne sais plus où.
– Une analyse de Madame Mère sur l'éloquence africaine.
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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.