mercredi 6 janvier 2016

De l'utilité de créer des personnages presque fictifs


Je suis entrain de lire On ne meurt pas de chagrin : voilà ma sensation : le détachement, le fait brut, la retenue, la distance : le lecteur soulève le livre.
Les pages sont fines, légères (je parle du papier le papier est fin et léger).
Toi, tu, Toi, Tu, toi, tu.
Dans Hamlet : tous des comédiens.
Le père, le fils et le spectre, le fantôme. Le fantôme flotte   je l'ai déjà dit : les feuilles sont fines, légères.
Il y a un personnage comme dans le Voyage, il y a.
J'en suis deux ou trois pages après l'oiseau mortellement blessé ; tôt ce matin je salue l'oiseau   mortellement blessé et la forme détachée, le fait brut, la retenue, la distance : j'aime sentir le poids de l'auteur  qu'accessoirement je n'ai jamais rencontré.
Tôt ce matin : je suis le seul lecteur, commentateur, in progress de : On ne meurt pas de chagrin.

10 commentaires:

  1. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…

    RépondreSupprimer
  2. A cause de la grippe je n'ai pu cette nuit continuer ma lecture : une page seulement qui clôt un chapitre : la sœur (c'est elle le personnage

    célinien de l'autre jour) : déshabillage, soutien-gorge, pièce, héritage.

    Autumn Leaves est un morceau de l'album  Indigos  de Duke Ellington : à 4:30 quand la voix reprend en anglais : tout remonte. C'est .

    RépondreSupprimer
  3. Encore hier soir la grippe m'a empêché toute lecture : le livre est là au sommet d'une pile de livre. Donc la grippe me fait lire ce livre avec lenteur. C'est une expérience explosive : le blog, l'écrivain, le lecteur, le commentateur : ma lecture en cours doit être pleine de bifurcations, strates et digressions : il s'agit d'un événement unique dans l'histoire de la littérature : serai-je à la hauteur ? Beaucoup ne le pensent pas.

    RépondreSupprimer
  4. J'en suis au chapitre 23 : la grippe est toujours là : moins forte.
    Je pense que le commentaire va se mettre en place demain tôt parce que cette nuit je vais lire toutes les pages du récit.

    RépondreSupprimer
  5. J'ai terminé ma lecture juste avant le repas du soir : à plusieurs reprises j'ai parlé du livre.

    RépondreSupprimer
  6. Le lecteur curieux, imaginatif et indulgent peut lire le Premier Homme avec joie — malgré la forme que je ne veux pas qualifier : par exemple il ne fallait pas écrire Jacques Comery mais Albert Camus. Toutefois pour le lecteur curieux, imaginatif et indulgent cela ne change rien.

    Au regard de ce qu'il sait le spectre d'Hamlet (père) est un peu léger dans la pièce de Shakespeare (mais l'effet comique est là) : cela n'est pas le cas dans la dernière scène du dernier acte de : On ne meurt pas de chagrin. L'émotion est là .

    Il y a à Biarritz une prison. A proximité de cette prison il y a le cabinet d'un psychanalyste.

    Cette confession est construite comme un gif. Le "Tu" y contribue.

    Le nom de jeune fille de ma grand-mère maternelle est Thibon. Gustave Thibon est un philosophe français.

    Il est bon que le commentateur dise quand sa biographie commence.

    Je suis resté quelques minutes sur le mot Antésite.

    Pendant la lecture j'ai ri.

    Cette lecture m'a fait du bien.

    La lecture de On ne meurt pas de chagrin soigne-t-elle de la grippe ?

    Comme dans certains films l'essayiste sans qualités nous fait voir la même scène sous un angle différent : joie du lecteur fidèle.

    Je viens d'apprendre que des hommes ont dessiné il y a 36000 ans sur les parois de la grotte Chauvet une irruption volcanique. L'essayiste sans qualités, sans caractéristiques particulières vient de faire la même chose.

    La mère d'Arthur Rimbaud s'appelait Vitalie.
    Vitalie 1, Vitalie 2 et Isabelle sont ses trois filles.
    J'ai lu : On ne meurt pas de chagrin alité.

    Après le départ du foyer de monsieur Rimbaud père, madame Rimbaud signe ses lettres V. Rimbaud (il faut lire Veuve Rimbaud).

    L'Afrique dans le Voyage, l'Afrique dans le récit de l'essayiste sans qualités. L'Afrique dans les textes du poète sans qualités, sans caractéristiques particulières.

    Ceci n'est pas le dernier commentaire.

    Maintenant je sais : aux heures d’amertume l’idée que Françoise et Raphaël sont entrain de surfer me bercera.

    Qui écrira le commentaire définitif ? Le premier commentaire ? Le psychanalyste à proximité de la prison ? Je ne le crois pas.





    RépondreSupprimer
  7. Ma femme (nous n'habitons pas la même aile du château mais nous nous croisons de temps en temps) a croisé Guy Marchand à la librairie cet après-midi.
    Guy Marchand c'est Coup de torchon !
    On dit mes cordes vocales très endommagées.

    RépondreSupprimer

[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.