lundi 16 mai 2011

Le Roman d’Alfonso — 4




















L
a grande salle à manger est, assez curieusement, installée dans la grande bibliothèque de La plantación : autour de la table : Friedrich Nietzsche, Stendhal, Guy de Maupassant,...,une chaise vide celle de delorée qui est littéralement et dans tous les sens : intransportable.
« ... la seule excuse de Dieu c’est qu’Il n’existe pas », dans le brouhaha tout le monde se dispute la primeur de ce bon mot!
A la table des enfants : Madame Bovary, un philosophe-très-médiatique-nietzschéen-de-gauche, des néo-hédonistes se partagent des nuggets de poulet et des yahourt à boire...

« Avez-vous vu le Doctor Schiffter ce matin ? »
« Sí, Señora Schiffterina, le Doctor est encore seul à la piscine. »
« Oh, encore seul... Vous savez Monsieur Vasquez, il lui reste encore quelques amis, sans compter les amis qu’il ignore, il ne peut quand même pas déplaire à tout le monde, tout le monde ne lui tourne pas le dos..., savez vous que son blogue... ».

*Sujet :

Imaginez. Gustave Flaubert tient un blogue : à partir de vos connaissances de l’œuvre et de la vie du grand écrivain postez puis inventez des commentaires.

*La Plantación est un lieu fictif c’est-à-dire familier. Pour se faire une idée précise de ce qu’est un lieu fictif c’est-à-dire familier le mieux est de mettre de côté quelques vieilles certitudes, à commencer par celle-ci : La Plantación n’est pas un lieu. La Plantación est un blogue.
Un blogue c’est : les avantages de la promiscuité et de l’isolement réunis. Sans les inconvénients.
Portrait-robot d’Alfonso :
*Circonstances vitales d’Alfonso à la première personne du singulier :
En mai 1981, je peux te prendre la main. Par exemple je peux te prendre la main pour traverser le pont Neuf, ou je peux t’embrasser dans les arènes de Lutèce, ou on peut se promener dans les allées du Père-Lachaise.
En mai 1981 je pressens confusément que les années de rigueur sentimentale arriveront inéluctablement. Cela n'a pas loupé, d'abord la Rue des Ecoles. Puis, La Plantación.



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[La grand’salle du château.]

Entrent Hamlet et plusieurs Comédiens.

HAMLET
Dites, je vous prie, cette tirade comme je l’ai prononcée devant vous, couramment ; mais si vous la braillez, comme font beaucoup de nos acteurs, j’aimerais autant faire dire mes vers par le crieur de la ville. Ne sciez pas trop l’air ainsi, avec votre bras ; mais usez de tout sobrement ; car, au milieu même du torrent, de la tempête, et, je pourrais dire, du tourbillon de la passion, vous devez avoir et conserver une modération qui lui donne de l’harmonie.